Nouvelle-Calédonie (988)
Nouméa, Aéroport de la Tontouta, rêve d’Icare
Mobilier
Cette œuvre est la lauréate du concours Plus Grand Musée de France mené dans les DROM COM de la zone océan Pacifique de septembre 2022 à mars 2023 par Allianz France et la Sauvegarde de l’Art Français. Elle va bénéficier d’un mécénat de 8 000 euros offert par Allianz France pour sa restauration.
Nouméa est le chef-lieu de la Calédonie-Française. Il s’agit de la plus grande ville francophone d’Océanie devant Papeete, et l’une des plus importantes de la France d’outre-mer (la troisième, après Saint-Denis et Saint-Paul de La Réunion).
L’artiste
Jean-Pierre Derrien s’intéresse dès son plus jeune âge à la peinture. Et s’il n’avait tenu qu’à ses propres aspirations, il se serait orienté tout naturellement vers les Beaux-Arts. Cependant, il doit se plier à la volonté intraitable de ses parents qui ont conçu pour lui un avenir plus stable. Jean-Pierre poursuit donc à Paris ses études supérieures dans une grande école aéronautique. Ayant abandonné son métier d’ingénieur, Jean-Pierre Derrien arrive à Nouméa en 1971 où il crée une agence de décoration. C’est aussi à cette date que Derrien est désigné après concours pour réaliser dans le nouvel aéroport de Tontouta une peinture gigantesque de 27 mètres carrés intitulée « Le rêve d’Icare », qui orne le grand hall de transit et d’embarquement. Un rêve qui n’a rien de surprenant pour cet ancien ingénieur de l’aéronautique.
L’œuvre
Dans la mythologie grecque, Icare est le fils de l’architecte athénien Dédale et de Naupacté, une esclave crétoise. Il est connu principalement pour être mort après avoir volé trop près du Soleil alors qu’il s’échappait du labyrinthe avec des ailes créées par son père avec de la cire et des plumes. La peinture de JP Derrien est constituée de 6 panneaux de contreplaqué bois. Les six panneaux sont situés au sous-sol de l’aéroport de Tontouta, exposés à l’humidité du fait d’une ventilation naturelle limitée.
Une intervention nécessaire
La totalité des panneaux est hautement dégradée, principalement par l’humidité et la saleté, des couleurs ont disparues en certaines zones et même quelques épaisseurs de bois, le dos du panneau ne présente visiblement pas de grande dégradation. L’ensemble doit être placé au plus vite dans un lieu sec et bien ventilé, pour démarrer les travaux de restauration. Après restauration, l’œuvre sera placée dans le hall d’accueil afin que le plus grand nombre puisse en profiter.