Nouvelle-Aquitaine
Lubersac, Église Saint-Etienne, Retable des évangélistes
Objet d’art
En entrant dans l’église Saint Etienne de Lubersac par le bras sud du transept, on se trouve face au Retable des Évangélistes ornant le bras nord. Il accueille ainsi les personnes pénétrant dans l’édifice depuis son installation mais a aujourd’hui perdu de son éclat d’origine.
Une composition stricte mais animée
Le retable présente un aspect très construit avec une division horizontale qui partage le meuble en deux parties superposées. La partie basse accueille six panneaux ornés de peintures à tonalités blanche et jaune encadrées d’imitations de plaques de marbre brun. Ils se répartissent autour de l’emplacement central initial de l’autel, qui, par sa hauteur supérieure à celle des panneaux, faisait la jonction visuelle avec la partie haute de l’autel. Cette dernière est divisée en cinq par des colonnettes. La partie centrale est plus large, correspondant à la largeur de l’autel, et présente un décor peint représentant des nuées d’angelots. Les quatre peintures latérales, s’inscrivant dans des tondos, représentent les quatre évangélistes accompagnés par leurs animaux symboliques. Par leurs âges différents, leurs vêtement aux couleurs diverses et leurs postures variées, ils permettent d’animer et de dynamiser la composition architecturée.
Un retour à la lumière.
Bien que les couleurs employées par Saulnier semblent chatoyantes, elles nous apparaissent aujourd’hui ternies. La restauration menée consistera à leur redonner leur force et puissance premières afin d’accueillir le visiteur des lieux et de s’inscrire dans l’ensemble décoratif de l’édifice de la meilleure façon qui soit.
Un ensemble XIXe riche
L’édifice abrite également d’autres éléments réalisés de façon contemporaine. La nef abrite une toile d’Emile Signol intitulée La religion chrétienne vient au secours des affligés, les rend calmes dans la douleur et leur donne la résignation (MH 1988) peinte en 1836 ainsi qu’un harmonium de la fabrique Dumont, Leliève et Cie (MH 1990) daté du troisième quart du XIXème. Les fenêtres du choeur sont quant à elles ornées de vitraux figuratifs réalisés par l’atelier Cornuel de Paris en 1856 et, ses murs sont décorés de peintures murales figuratives datées du même siècle. Le retable s’inscrit ainsi dans un ensemble conséquent de meubles et décoration du XIXème.
Projet mené par Pauline Randonneix, étudiante à l’École du Louvre