Hauts-de-France, Somme (80)
Ramburelles, Église Notre-Dame de la Nativité
Édifice
L’église de Ramburelles, fondée au XIIème s., est dédiée à Notre-Dame de la Nativité. C’est un élégant édifice des XIVème et XVIème s. situé au milieu du cimetière du village. En 1739, l’église reçut les reliques de saint Fructueux et de saint Exupence, martyrs. Les seigneurs de Ramburelles étaient enterrés dans la nef, leurs sépultures s’y trouvaient encore au XVIIIème siècle. L’église se compose d’une nef unique du XIVème s. et d’un chœur à pans coupés du XVIème siècle. Elle ne possède pas de transept. La nef, plus basse que le chœur, est couverte d’un berceau lambrissé en plein-cintre. Elle est éclairée par deux fenêtres en pleincintre au sud et par une fenêtre flamboyante au nord. Cette dernière possède un remplage identique à celui d e la fenêtre de la chapelle élevée au XVIème s. sur le flanc nord de la nef qui la jouxte. Ce remplage est plus simple que ceux des fenêtres du chœur. Cette chapelle s’ouvre sur la dernière travée de la nef par un arc en tiers point. Le chœur élevé en 1539 par Raoul de Fontaines, seigneur du lieu, est la partie la plus intéressante de l’édifice. Plus large et plus élevé que la nef – 12,90 m de long contre 14,50 m pour la nef – , il est épaulé par de puissants contreforts et terminé par un chevet à pans coupés. Il est largement éclairé par sept baies : deux au nord et au sud, trois au chevet. Ces baies sont constituées de trois lancettes et d’un remplage flamboyant. Les lancettes et le remplage de la première baie nord ont disparu. Celui de la baie d’axe présente une composition différente de celle des autres fenêtres. Les vitraux qui les garnissent datent de 1869 ; les précédents, qui dataient du XVIème s. représentaient Raoul de Fontaines et sa famille. Cet édifice, élevé en brique rouge, a subi des restaurations très lisibles, en particulier sur la façade sud dont l’élévation est devenue un véritable patchwork : briques en partie basse et haute, moellons dans la partie intermédiaire et pierre blanche bien appareillée en partie supérieure sous les briques qui forment l’arase des murs. Les deux fenêtres de la nef ont sans doute été refaites au XVIIème ou au XVIIIème siècle . Une porte aujourd’hui murée a été ouverte tardivement dans la première travée de la nef. La façade nord entièrement en brique est restée plus homogène. La façade ouest est percée d’un simple portail sans décor sculpté surmonté d’un oculus. Un clocher de l’époque classique surmonte cette façade. En 1995, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé une subvention de 15 000 F pour la restauration de la couverture de la nef.
J. M.