Provence-Alpes-Côte d’Azur, Vaucluse (84)
Puyméras, Chapelle Saint-Flavien
Édifice
Saint-Flavien constitue, avec trois autres chapelles rurales et l’église paroissiale Saint-Michel du XVIIème s., le patrimoine religieux de Puyméras. Si l’état de conservation des autres édifices est satisfaisant, il n’en est pas de même de Saint-Flavien réduit à l’état de semi-ruine depuis l’effondrement de la couverture de sa nef au début de ce siècle. Pour répondre aux souhaits des habitants du quartier et sous l’impulsion du Père Brehier, alors curé, une association, « La Renaissance de Saint-Flavien », a été créée en 1992. Sa première réalisation a été la reprise du pèlerinage traditionnel qui avait lieu en mai. Dans ce lieu, les habitants ont défriché les abords de la chapelle, déblayé l’intérieur, action qui a remis au jour le carrelage ancien. Tous les ans, maintenant, ce pèlerinage est très suivi, mais il a fallu envisager la restauration de la chapelle pour éviter sa ruine définitive. Il s’agit d’un modeste édifice de 10 m de long sur 5,57 m de large, composé d’une nef unique prolongée à l’est par une abside semi-circulaire dont la voûte en cul-de-four indique une construction romane. La nef a été en partie reconstruite au XVIIème s. ; la date de 1671 est encore visible sur la façade et lors d’une visite pastorale en 1694, Mgr Genet, évêque de Vaison, a béni la chapelle. A cette époque, un beau retable en stuc peint a été installé dans l’abside. La voûte romane, ayant résisté au manque d’entretien, a, en partie, protégé cet exceptionnel objet mobilier qui va être déposé et restauré. La nef qui, à l’origine, devait être couverte d’une charpente a reçu en 1879 une voûte en brique dont le poids provoqua l’effondrement de la voûte et celui de la toiture, un peu avant 1914. Les murs, en maçonneries hétérogènes avec chaînage d’angle en moellons grossièrement taillés, s’étaient petit à petit dégradés et présentaient d’importantes fissures. Une première campagne de travaux a permis le chaînage et la consolidation de ces murs ainsi que le recalage des voussoirs de l’arc de l’abside. La Sauvegarde de l’Art Français a accordé une subvention de 25 000 F pour ces travaux en 1995.
E. C.