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ÉGLISE Saint-Germain, longue de 33 met large de 20, se compose d’une nef à vaisseau unique très largement reprise au XVIIe s., dont le mur sud pourrait conserver des éléments anciens. Les parties orientales sont d’un grand intérêt. Elles se développent sur trois vaisseaux d’ampleur équivalente, séparés par des piliers composés à noyau quadrangulaire et demi­ colonnes engagées sous les arcades et les doubleaux, tandis que des colonnettes viennent en adoucir les angles et reçoivent les ogives toriques. Les chapiteaux qui se poursuivent en frise continue au sommet des piliers sont ornés de larges feuilles lisses, recourbées en volutes sous le tailloir profilé d’un quart-de-rond sous un bandeau. Certaines feuilles plus stylisées encore évoquent les contours de pointes de flèches. Le vaisseau central et le collatéral sud conservent presque intactes ces dispositions d’origine, tandis que le collatéral nord, pour des raisons qu’on ignore, est dilaté sur ses deux côtés libres, au nord et à l’est, par l’implantation d’une chapelle polygonale dont les pans séparés par des contreforts coiffés de chaperons sont ajourés de vastes baies en arc brisé coiffées d’une archivolte décorée de motifs en ligne brisée, sous une corniche à modillons. Une abside moderne hémicirculaire en briques dénature quelque peu le chevet médiéval du XIIe s. qui devait être rectiligne d’un mur goutterot à l’autre.

À l’extrémité orientale de la nef, la présence de piliers isolés et d’une arcade bouchée formant désormais le mur ouest du collatéral sud du chœur, atteste le projet de poursuivre vers l’ouest la structure à trois vaisseaux de type halle du chevet. Cette composition originale sera reprise, avec plus d’ampleur toutefois, au siècle suivant au chevet de Nogent-les-Vierges, près de Creil. Les parties orientales de l’église de Puiseux-le-Hauberger sont donc un témoignage particulièrement intéressant des recherches structurelles et spatiales menées dans la région au cours de la première phase de l’histoire de l’architecture gothique avant la fin du XIIe siècle.

En 2000, la Sauvegarde de l’Art français a accordé une subvention de 12 196 € pour la restauration de la toiture du chœur et la consolidation des contreforts.

D.S.

Le projet en images