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Placée  sous le  vocable  de Saint-Lubin , évêque  de  Chartres au VIème s., l’église de Prudemanche a connu de nombreuses vicissitudes au cours des siècles. Ruiné lors des invasions anglaises puis dévasté par les protestants, l’édifice actuel serait la troisième construction, entreprise à l’aube du XVIIème  siècle. Son style, très simple, aurait même été délibéré afin de ne pas heurter l’austérité d’une partie de la population demeurée calviniste. De plan rectangulaire, la nef est prolongée d’un chœur à chevet plat de même largeur.

Au nord-est de l’église a été ajoutée une sacristie accessible par une porte latérale du chœur. La nef est percée de baies en plein cintre provenant vraisemblablement du bâtiment roman d’origine. La charpente en vaisseau à chevrons portant ferme est lambrissée. Les murs se composent d’une ossature de bois avec remplissage en maçonnerie de silex montée au mortier de chaux. Les façades ainsi que le chevet sont épaulés par de puissants contreforts de grison. D’après un dessin de 1852, le portail initial à l’ouest comportait une double baie occupant la largeur de cet arc. La toiture est en tuiles plates anciennes, tandis que le clocher à base quadrangulaire est couvert en ardoise.

Le mobilier se compose d’un seul autel, d’un banc d’œuvre, d’une chaire, d’une poutre de gloire et de deux statues  subsistant de  l’ancien retable du XVe siècle.  Sur  le côté nord de la nef, des peintures murales apparaissent sous l’enduit du  XIXe  siècle.

Pour la consolidation des maçonneries du chœur, la réfection de la couverture et de la charpente, la Sauvegarde  de l’Art  Français  a accordé, en 1997, une subvention de 15 0 000 F.

 

J .-Fr. D.

Le projet en images