Grand Est, Aube (10)
Pouy-sur-Vannes, Église Saint-Jean-Baptiste
Édifice
Le village de Pouy-sur-Vannes est situé sur la rive du petit ruisseau de l’Alain qui se jette dans la Vanne toute proche. Il est composé de deux agglomérations, le village du bas et le village du haut dans lequel sont situés l’église et le château. L’église Saint-Jean-Baptiste, encore entourée de son cimetière, était le siège d’une cure du diocèse de Sens. Jusqu’en 1723 la paroisse est desservie par les moines de l’abbaye de Vauluisant.
L’édifice date du XIIème s. et a été remanié aux XVe-XVIème siècles. C’est une modeste construction en craie qui comprend une nef unique romane terminée par un chœur voûté à chevet plat de deux travées, plus haut que la nef élevée ou remaniée à la fin du Moyen Age ou dans les premières années du XVIème siècle. Le mur oriental est percé d’un triplet en plein cintre dont les lancettes sont simplement ébrasées ; la lancette centrale est plus haute et plus large que les deux autres. Elle est ornée d’une figure de saint Jean-Baptiste et les lance ttes latérales sont garnies de vitraux géométriques. Cet ensemble a été posé en 1864. Les voûtes du chœur ont conservé un décor au pochoir du XIXe siècle. La nef couverte en charpente est dépourvue de toute décoration. A l’extérieur une simple corniche à modillons, court sous la couverture. A la fin du XVe ou au début du XVIème s. l’église a été agrandie au sud par une chapelle voûtée de deux travées séparées par un gros contrefort. Elle s’ouvre sur la nef par deux grandes arcades en arc brisé. Elle servait de sépulture à la famille Bascle. Sur la pierre tombale on peut lire les inscriptions « hoc sub lapide supremum expectat diem» et « bacla dom us scirpe inclita antiqua san guine creta». La travée ouest de la chapelle est aujourd’hui surmontée d’un clocher trapu. Cette transformation a modifié l’élévation d’origine à deux pignons distincts, si caractéristiques des églises champenoises. Chaque travée de la chapelle est éclairée par une fenêtre à réseau flamboyant divisé en deux lancettes par un meneau. La fenêtre de la travée ouest a été bouchée dans sa partie basse et une porte moderne, à encadrement de brique , a été percée. Cette partie de l’église a été restaurée en 1899.
Pour la réfection des enduits intérieurs et la reprise partielle de la voûte du chevet, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé une subvention de 70000 Fen 1997.
J. M.