Bretagne, Côtes-d’Armor (22)
Plumaugat, Chapelle Saint-Nicolas
Édifice
La chapelle Saint-Nicolas est la chapelle seigneuriale du château de Lozier, dit aussi l’Hozier ou l’Osier. Le château, à l’origine propriété du comte de Guéhenneuc, se compose d’un logis, maison forte datant de la fin du XVIe ou du début du XVIIe s. et remanié au XIXe s., d’un corps de communs en retour d’équerre au nord, et de la chapelle située au sud, face à l’extrémité des communs.
C’est un petit édifice rectangulaire, orienté nord-sud, d’architecture très simple. Construite en moellons de granit, avec chaînages d’angle en pierre de taille, elle présente en façade nord une porte précédée d’un triple emmarchement, en plein cintre, à double mouluration, colonnettes et bases prismatiques, probablement de remploi. La façade ouest est percée d’une porte en plein cintre chanfreinée, précédée de cinq marches, et d’une fenêtre en plein cintre à claveaux et ébrasement oblique. La façade sud, correspondant au chevet, est aveugle, et la façade orientale est percée d’une fenêtre identique à celle de la façade sud. Couverte en ardoises, la chapelle présente au pignon nord un clocheton d’ardoises sommé d’une croix fleurdelisée.
L’architecture intérieure est tout aussi simple : les murs sont enduits à la chaux, et la charpente autrefois lambrissée est aujourd’hui apparente. À côté de chacune des deux portes, un petit bénitier polygonal est encastré dans la paroi. Une table de communion à balustres de bois sépare le chœur de la nef. Contre le mur du chevet, une structure en lambris à mi-hauteur, simplement mouluré, forme un espace semi-circulaire dans lequel s’insère un autel à antependium rectangulaire orné d’une croix de Malte. De part et d’autre de l’autel, deux portes donnent accès à un espace à usage de sacristie.
La chapelle, endommagée par une tempête, a connu en 2000 et 2001 une campagne de restauration complète, qui a débuté par la réfection du clos et du couvert (maçonnerie, charpente, couverture) pour laquelle la Sauvegarde de l’Art français a versé en 2001 une subvention de 10 671 €.
C. H.-C.