Bretagne, Morbihan (56)
Pluherlin, Chapelle du Château de Talhouët
Édifice
La chapelle du château de Talhouët est un charmant édifice du début du XVIIème s. qui aurait été construite par la famille du Bot dans les années 1624-1625. Frocier de La Messelière, dans les Filiations bretonnes,cire en effet Jean du Bot, écuyer, seigneur de Talhouët en Pluherlin, marié le 1er octobre 1622 à Jeanne Le Bocceuc, dame de la Tercrée en Lanuée . De plan rectangulaire et de petites dimensions (environ 11 m sur 7 m), la chapelle se termine par un chœur à pans coupés. Tandis que la façade et les murs goutterons sont de moellons et de petites pierres de granit assisées, à l’exception des encadrements et des chaînages d’angle, le chœur présence un bel appareillage de pierres de caille (granit). Le mur-pignon, percé d’une porte plein-cintre assez basse, elle-même surmontée d’une niche, est coiffé d’un lanternon de style classique. Les crochets qui en décorent les rampants et les gargouilles d’où ces derniers s’élancent, témoignent de l’adaptation au vocabulaire classique de modes décoratives antérieures. Une corniche à modillons ceint l’édifice. Sur son flanc sud, à la jonction d’un petit bâtiment, servant vraisemblablement de sacristie, a été percée une autre porte, elle aussi de plein-cintre, encadrée de pilastres ornés à leur base de crossettes et présentant en son claveau central une pierre pendante. L’impression de charme qui se dégage de la chapelle par son volume et son homogénéité, se ressent tout autant à l’intérieur. Éclairée par les trois fenêtres du chœur, la tour en plein-cintre, celle d’axe plus large et plus haute que celles qui l’encadrent, la chapelle est couverte d’une très belle voûte lambrissée à caissons soulignés de rosaces ; le travail de la voûte est particulièrement soigné et élégant au-dessus du chœur où il forme un réseau en étoile qui part d’une rosace polychrome armoriée. On rappellera que les armes de la famille du Bot sont « d’azur à trois quinte feuilles d’argent ». L’édifice renferme par ailleurs un autel en pierre habillé de panneaux de bois peine et deux bénitiers de granit. Pour la restauration de la toiture, la Sauvegarde de l’Art Français a octroyé en 1995 une subvention de 23 000 F au propriétaire qui a entrepris la restauration du domaine de Talhouët.
E.G.-C