Centre-Val de Loire, Loir-et-Cher (41)
Pierrefitte-sur-Sauldre, Église Saint-Etienne
Édifice
L’église paroissiale Saint-Étienne était à la collation de l’abbé de Jargeau. D’origine romane, l’édifice comporte un vaisseau unique sur lequel sont greffés une chapelle au nord et au sud, une travée droite sous clocher, épaulée d’une sacristie au nord et un chœur polygonal. Ce dernier appartient au XVIe s. Il comprend une abside à trois pans précédée d’une travée droite. L’ensemble, voûté d’ogives, est éclairé de cinq baies à remplages flamboyants semblables aux deux fenêtres de la travée du clocher, contemporaine du chœur. Celle-ci présente un plan carré. Quarre piliers en force saillie sur l’intérieur du vaisseau , recevant les quatre arcades qui portent la totalité des maçonneries du clocher, accentuent la division tripartite du volume intérieur de l’édifice. La porte ouverte, dans le mur goutterot nord, sur la sacristie reconstruire au XXe s., est surmontée de deux pinacles reposant sur des culots sculptés encadrant une accolade. Le linteau était autrefois orné d’un blason. La nef, romane dans ses volumes extérieurs, a été forcement remaniée du XVIe au XIXe s. Il s’agissait vraisemblablement à l’origine d’un simple vaisseau charpenté donc les murs goutterots étaient épaulés à l’extérieur de contreforts plats en faible saillie. Au XVIe s. le berceau lambrissé, encore conservé dans les combles, a été masqué par des voûtes d’ogives ; les colonnettes engagées qui reçoivent les ogives, ainsi que les contreforts d’angle visibles en façade appartiennent à cette campagne de travaux. Par la suite, une chapelle rectangulaire a été accolée au mur nord ; la chapelle sud, construite en brique et pierre de taille, dace du XIXe s., tout comme les six fenêtres à linteau trilobé éclairant la nef, la rose percée en façade et la tribune installée à son revers. Une voûte en brique est venue rem placer la voûte du XVIe s. sur la nef. Le portail en plein cintre, largement remanié, éraie autrefois protégé par un porche en charpente. Les trois parties de l’édifice sont nettement différenciées dans l’élévation extérieure de l’édifice. La nef, peu élevée, ainsi que le chœur, à la toiture plus élancée, sont dominé s par la silhouette du clocher. De plan carré, il comporte quatre niveaux scandés de larmiers ; le niveau supérieur est ajouré de deux baies géminées par face. Le clocher est couronné par une flèche de charpente. La Sauvegarde de I’Art Français a· accordé une aide de 50 000 F en 1993 pour la réfection des maçonneries extérieures.
J-P. F.