Auvergne-Rhône-Alpes, Ardèche (07)
Bourg-Saint-Andéol, La Peste de Marseille
Mobilier
Cette œuvre est la lauréate du concours Plus Grand Musée de France mené en Auvergne-Rhône-Alpes de septembre 2023 à mars 2024 par Allianz France et la Sauvegarde de l’Art Français. Elle va bénéficier d’un mécénat de 8 000 euros offert par Allianz France pour sa restauration.
LA pESTE DE mARSEILLE
L’histoire de ce tableau est intrinsèquement liée à celle de la ville : Bourg-Saint-Andéol ayant subi la peste en 1729, et ayant pris des mesures pour éviter la contagion, a commandé un tableau à un artiste d’Avignon. Ce tableau aurait disparu à la Révolution. Le tableau actuel, non daté et non signé, évoque la peste de Marseille de 1720. L’œuvre pourrait provenir de l’ancien couvent de la Visitation de Bourg-Saint-Andéol, mais le texte qui figure au bas de la toile semblerait indiquer que le tableau est davantage l’expression d’un culte du Sacré Cœur que l’évocation des évènements de la peste. En effet, au moment de la peste de Marseille et sur le conseil de la Mère Visitandine de la commune, l’évêque Monseigneur Belsunce consacra la ville de Bourg-Saint-Andéol au Sacré Cœur afin d’essayer d’arrêter le fléau. Cependant, ce tableau ne serait pas un original : un tableau identique a été repéré dans l’ancienne cathédrale de Senez (Alpes-de-Haute-Provence). Une spécialiste considère que ce tableau est inspiré d’une gravure d’un ouvrage de dévotion au Sacré Cœur ; la ressemblance avec cette gravure et les costumes des personnages permet de dater l’œuvre de la seconde moitié du XVIIIème siècle.
La restauration
Cette œuvre comme son cadre sont en très mauvais état. Elle a déjà été restaurée mais des traces de coulures au revers du tableau indiquent qu’il a subi un dégât des eaux entrainant un décollement de la toile de rentoilage ainsi que des déformations importantes sur la toile d’origine. La préparation et la couche picturale présentent de grands signes de faiblesse avec une mauvaise adhérence entre les différentes strates. Des écaillages et soulèvements généralisés de la couche picturale et de la préparation sont visibles. De plus, lors du précédent rentoilage, la toile d’origine a été coupée à ras de la dimension du châssis, et la partie latérale servant d’accroche sur le châssis à disparu. La commune a déjà choisi le restaurateur.