Grand Est, Aube (10)
Périgny-la-Rose, Église Saint-Rémy
Édifice
L’église Saint-Rémy se présente aujourd’hui comme un édifice dont le plan est en croix latine. Une nef de trois travées aboutit à un transept régulier puis à un chœur composé d’une simple travée carrée. Le bras nord du transept supporte un clocher carré peu élevé. Dans le prolongement du chœur s’élève un bâtiment moderne en appentis qui sert de sacristie. Le chœur est éclairé par deux grandes baies simples, tandis que les bras du transept possèdent des baies à remplage. Sur la face occidentale du bras nord, s’ouvre une autre baie, simple celle-là, alors que la face symétrique du bras sud en est dépourvue, mais comporte un grand arc-doubleau muré. La nef, elle, est éclairée de trois baies modernes percées dans le mur sud où s’ouvre aussi une porte. Mais le portail principal, surmonté d’un oculus, est à l’ouest. En fait toutes ces particularités, jointes aux arrachements et aux reprises visibles sur le mur sud de la nef, montrent parfaitement que l’église était dotée originellement d’un deuxième vaisseau. À part les contreforts qui scandent l’église et son clocher, composés d’assises régulières, l’édifice est en appareil irrégulier. La nef, le transept et le chœur sont couverts de croisées d’ogives au profil très simple qui retombent ainsi que les arcs-doubleaux – il n’y a pas de formerets – sur des piles engagées sans l’intermédiaire d’aucun chapiteau. L’ensemble peut être daté de la fin du xvie s. Le mobilier comporte notamment une Vierge en pierre polychrome du xvie s., une chaire à prêcher en bois sculpté et comportant des panneaux peints du xviie s., un lutrin de fer forgé du xviiie s., un retable avec le Baptême de Clovis par saint Rémy au maître-autel et surtout une très belle cuve baptismale du xvie s. dont les flancs portent des portraits en médaillon encadrés de motifs floraux.Cet édifice, qui est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 7 mai 1926, se trouve dans un état de conservation moyen. Mais ses toitures, en particulier la couverture du clocher, réclamaient des travaux urgents pour lesquels la Sauvegarde de l’Art français a versé 50 000 F en 1986.
G.M. L.