Occitanie, Lot (46)
Payrac, Eglise Notre-Dame-de-l’Assomption de Camy
Édifice
NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction.
Description
Eglise de plan rectangulaire auxquelles deux chapelles sont accolées, formant transept. Elle se distingue par son chœur à chevet plat qui semble, ainsi que l’indique la baie en meurtrière conservée sur la façade Sud du chœur, relever du XIIe siècle.
L’église conserve des décors peints du XVIe s. sur la voûte et l’élévation Nord du choeur et de manière plus lacunaire dans des chapelles.
Une seule scène est aujourd’hui visible sur le mur nord du chevet : un Christ vêtu d’un simple manteau rouge dénudant sa poitrine et tenant une croix de procession dans sa main gauche. Il se tient à la droite de Dieu le Père, peint selon une échelle plus importante, présenté de face. Ce dernier esquisse le geste de bénédiction de la main droite et tient un globe croiseté. Tous deux sont assis. Juste en-dessous, sur la droite, une troisième figure est visible. Sur la voûte sont représentés les symboles des Evangélistes.
Les peintures de la voûte sont encore en majeure partie recouvertes par un décor postérieur, probablement du XIXe, qui a noirci.
Les murs de la nef conservent des traces d’une litre funéraire avec des armoiries non identifiées. Le mur sud de la nef arbore un écu aux armes des Genouillac.
historique
L’église Notre Dame de Camy est mentionnée dès le XIe s, elle dépendait alors des seigneurs de Gourdon.
La région du Haut-Quercy s’est trouvée dévastée par la guerre de Cent Ans et entièrement dépeuplée par les exactions des armées belligérantes et surtout des grandes compagnies de routiers ainsi que par la Peste noire.
Référencée alors par les enquêtes de nature fiscale comme « localita deserta », Payrac avait vu sa population exterminée tandis que les rares survivants avaient fui. Nombre de localités été alors à l’abandon.
Au cours des XVe et XVIe siècles, la région est défrichée et reconstruite par des colons amenés du Rouergue, d’Auvergne, du Limousin et du Périgord à l’initiative des seigneurs laïcs et ecclésiastiques soucieux de remettre en valeur leurs domaines.
A la faveur de la reprise économique qui suit le retour au calme, les églises en ruine sont reconstruites et beaucoup d’entre elles font l’objet d’un programme de décoration réalisé par une équipe locale dont on retrouve le style caractéristique dans nombre d’églises de la région, dont entre autres Lamothe-Fénelon, Soulomès, Lunegarde et Le Bouyssou.
C’est le cas de l’église de Camy qui se voit partiellement remaniée : le chœur est voûté d’ogives tandis que deux chapelles formant transept sont ajoutées. L’église reçoit un décor mural dans le style des églises environnantes.
Un nouveau remaniement est intervenu à la fin du XIXe siècle, avec l’ajout, entre 1859 et 1867 d’après l’abbé Clary, d’une tour-clocher à l’ouest, remplaçant l’ancien clocher-mur dont on voit encore l’emplacement. C’est aussi à cette époque que sont mis en place les vitraux actuels.
Dans les années 1970, des amateurs ont causé des dégâts en voulant retirer l’enduit, mais ils ont fait réapparaître les peintures du XVIe s. et, dans le chœur, d’un badigeon bleu de type « ciel étoilé ».
Depuis les années 1970, la toiture a été refaite mais dans l’ensemble, en dehors d’un maintien hors d’eau, l’église a été négligée et nécessite aujourd’hui une campagne de restauration générale.
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