Centre-Val de Loire, Loir-et-Cher (41)
Chailles, paire de tableaux
Mobilier
Cette œuvre est la lauréate du concours Plus Grand Musée de France mené en Centre-Val-de-Loire de septembre 2022 à mars 2023 par Allianz France et la Sauvegarde de l’Art Français. Elle a bénéficié d’un mécénat de 8 000 euros offert par Allianz France pour sa restauration.
Chailles
Classée depuis 2001 par l’Unesco dans le cadre de « Val de Loire – Patrimoine mondiale », la commune de Chailles possède un patrimoine historique riche avec une église et trois châteaux. Plusieurs vestiges antiques ont été retrouvés à Chailles notamment des silex taillés ainsi que le chemin d’une ancienne voie romaine.
L’église Saint-Martin
Reconstruite aux XVe siècle et XVIe siècle sur un édifice préroman de la fin du Xe siècle, l’église Saint-Martin de Chailles a été agrandie au XIXe siècle. La dernière travée et le chœur sont couverts de voûtes d’ogives ; au sud de la dernière travée, la chapelle seigneuriale Saint-Blaise est du XVIe siècle. On y voit des angelots portant les écussons des seigneurs du Plessis-Villelouet, dont le blason figure aussi des deux côtés de la fenêtre à remplage flamboyant.
Les œuvres
La Crucifixion est un des thèmes les plus représentés. Cette toile est une représentation de la mort de Jésus-Christ sur la croix. Les personnages présents ( l’apôtre Jean, La Vierge, Marie-Madeleine et un autre personnage) à ses côtés semblent être heurtés par la scène, leurs regards convergent sur la face du Christ. Ce tableau pourrait être de la main du maître Simon Vouet, ou de l’un de ses plus proches suiveurs. Saint Blaise : Un tableau du XVIIe siècle de l’église de Chailles, œuvre d’un certain Jacques Prou, né en 1639-40 à Blois, évoque le martyre du saint dans sa phase finale de la décapitation. Saint Blaise y apparaît en évêque ganté et muni de la chape de cérémonie, et non nu et ensanglanté, comme il devrait l’être en cet instant suprême après avoir eu les chairs déchirées par les peignes de fer.
La restauration
Ces chefs-d’œuvre du XVIIe siècle ont subi les affres du temps. En effet, sur l’ensemble des œuvres on pouvait constater que les toiles étaient empoussiérées voire déformées. La couche picturale présentait quelques éraflures. Le vernis était encrassé sur le saint Blaise. Restaurer ces œuvres devenait une priorité absolue. Après un dépoussiérage et décrassage du tableau et de leurs revers, les toiles ont été aplanies. Le vernis de la couche picturale a été allégé. Après quelques retouches, le tableau a été vernis de nouveau.