L’église paroissiale d’Orliaguet est un modeste édifice ne mesurant que 22 m de longueur. Son intérêt archéologique n’en est pas moins certain. Il remonte au xiie s. et son chevet occidental est un souvenir du temps où se répandit la formule carolingienne de l’église à chevets opposés. Mais ce qui rend encore beaucoup plus précieux ce sanctuaire rustique, ce sont les nombreux panneaux sculptés et dorés, les statues et les peintures sur bois, qui créent un décor un peu étrange et fort attachant qui surprend et enchante le visiteur. Ce mobilier est classé, mais l’église n’est ni classée, ni inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Il fallait donc aider la municipalité à réparer la toiture et à participer à des travaux de drainage propres à mettre les œuvres d’art à l’abri de l’humidité. C’est ce que nous avons fait à la demande de Mlle Catherine de Maupeou, inspecteur des Monuments historiques. La Sauvegarde de l’Art français a versé en 1975 une somme de 30 000 F. Les travaux ont été exécutés par M. Beauchamps, architecte des Bâtiments de France de la Dordogne. Ajoutons que cette opération aurait certainement été approuvée par la marquise de Maillé car l’un de ses soucis était que l’on conservât sur place, in situ, dans toute la mesure du possible, le mobilier ancien de nos églises.
J. H.