Bourgogne-Franche-Comté, Saône-et-Loire (71)
Clessé, église Notre-Dame
Édifice
Aux alentours de l’an mille, la Bourgogne entre dans une phase de grande activité artistique, Tournus, Cluny, Paray-le-Monial, Autun ou Vézelay sont les représentants de ce patrimoine très développé.
D’architecture normande et d’inspiration clunysienne, la belle église de Clessé est chapeautée d’un fin clocher octogonal d’excellentes proportions relève Virey dans « L’architecture romane dans l’ancien diocèse de Mâcon ».
Son clocher octogonal et ses « lésènes » (bandes verticales de faible relief) témoignent de l’inspiration clunisienne.
Le toit d’origine du clocher était vraisemblablement assez plat et recouvert d’un toit de laves, placé sous une voûte sans charpente comme il était d’usage à cette époque là. Il s’orne aujourd’hui de tuiles vernissées.
La façade, l’intérieur et le clocher sont du XIe siècle, ou du début du XIIe siècle s’agissant du clocher. Des arcatures lombardes ornent la façade. Des têtes naïves sculptées se distinguent sur les corbeaux qui soutiennent les bords du toit de lave et un serpent est sculpté dans la pierre juste au-dessus d’une des fenêtres du clocher, côté sud.
En 1096 : la bulle du pape Urbain II mentionne que l’église de Clessé appartient au prieuré de Saint-Pierre dont le chapitre noble prélevait la dîme et rendait la justice à Clessé.
En 1513 : mention de la chapelle côté sud, bâtie par Barthélemy Lestevenon de Quintaine et citée sous le nom de chapelle Saint Barthélemy.
Vers 1670 : Réfection du chœur qui à l’origine devait être semi-circulaire, suivant l’usage de l’époque. L’église était alors propriété de l’archiprêtré de Vérizet.
En 1817 : refonte d’une des deux cloches qui existaient en 1705. Son poids fut porté à 1300 livres par le fondeur Baudouin et son battant à 50 livres par le maréchal Jacques Michel.
La cloche refondue porte l’inscription suivante : « l’an 1817, j’ai été bénite par Monsieur Lecuyer, curé, j’ai pour parrain Jacques Michel, maire de Clessé et pour marraine Madame Louise Michel, épouse de Monsieur Georges Bonzon, ancien maire… ».
En 1856 : reconstruction de la porte percée dans l’ancienne sacristie, dont on trouve trace en 1739. Dans la foulée furent construites les neuf fenêtres actuelles et murées les deux anciennes fenêtres latérales dont les traces sont encore visibles.
En 1856 : désaffectation de l’ancien cimetière qui entourait l’église dont les anciens murs de clôture étaient au-devant de l’entrée de l’église et permettaient de fermer le lieu où les habitants délibéraient par une sorte de chicane, tout en empêchant le passage du bétail.
Deux sépultures se trouvent de chaque côté du porche de l’église, l’une ayant sa pierre retournée et servant de marche pour pénétrer dans l’ancien cimetière.
En 1859 : ajout de la chapelle côté nord.
En 1886 : construction d’une tourelle en remplacement de l’escalier intérieur qui était placée près du porche et menait au clocher. Une petite fenêtre gothique précédemment placée dans le mur de l’église y fut encastrée.
Ils en parlent
- Le Journal de Saône-et-Loire : À la découverte du village et de l’église rénovée
Le projet en images
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