Norges-la-Ville, Église Saint-Vallier

EGLISE Saint-Vallier. Le village de Norges est situé sur l’ancienne voie romaine de Lyon à Langres. Il est mentionné dans un titre de 887 par lequel Egremare donne son bien à l’abbaye Saint-Bénigne de Dijon en 741. C’est ainsi que l’abbé sera seigneur du lieu jusqu’au XVIIIe siècle. La paroisse est une annexe de la commune voisine de Savigny-le-Sec jusqu’en 1516, date à laquelle elle redevient chef-lieu paroissial.

L’église fait partie d’une couronne d’édifices religieux construits autour de Dijon à l’époque préromane, comme en témoigne l’appareil en opus spicatum, dégagé récemment sur le mur sud de la nef, caractéristique d’une construction antérieure à l’an mil.

Dans sa Description du duché de Bourgogne (1775), l’abbé Courtépée indique que « l’église et les bâtiments » (adjacents ?), « ont été réparés depuis peu ». Le 10 prairial an XI, Marie-François de Bréchard, résidant à Norges, offre sa fortune pour la faire réparer, sans que l’on connaisse l’étendue des travaux. Le toit du clocher est remplacé en 1854, le pavement de la nef est effectué avec « des pierres sépulcrales ». On ne signale pas d’autres réparations importantes par la suite, ce qui a permis de conserver l’aspect émouvant du décor intérieur, jusqu’aux années 1980, date à partir de laquelle la nef et le faux transept sont restaurés. La toiture est également refaite.

L’église, encore entourée du cimetière, est située au centre du village, sur un tertre. Elle comporte une nef unique, une travée étroite supportant le clocher, un chœur à chevet droit et une chapelle communiquant avec le chœur au nord ; le mur gouttereau sud de la nef est très ancien, le mur nord a été reconstruit après un incendie avec un léger retrait, ce qui explique que la porte principale ne soit plus dans l’axe de la nef actuelle. La travée du clocher s’ouvre sur les quatre côtés par des arcs brises.

B.S