Hauts-de-France, Pas-de-Calais (62)
Nielles-lès-Ardres, église Saint-Pierre
Édifice
Dès le Xème siècle, Nielles est mentionnée parmi les douze pairies du comté de Guînes. Vers 1160 aurait eu lieu la fondation de l’église de Nielles, attribuée à Jacques de Guînes, ce qui daterait la construction de l’édifice de la fin du XIIème siècle. Subsisteraient de cette époque les grandes arcades et leurs chapiteaux, les murs gouttereaux de nef et leurs fenêtres hautes en plein cintre, les fonts baptismaux.
En 1168, l’église est donnée, par Milon, évêque de Thérouanne, à l’abbaye Saint Augustin de Thérouanne. La seigneurie-pairie de Nielles suit le sort du comté de Guînes, elle passe sous la suzeraineté du comte d’Artois en 1237, celle du roi de France en 1282, celle du roi d’Angleterre en 1360.
En 1377, le duc de Bourgogne prend Ardres et ses environs. Ardres est alors érigée en baillage, Nielles y est rattachée. A partir de cette époque, Nielles suit le sort de l’Ardrésis, en passant tour à tour aux Bourguignons, aux Français, aux Espagnols.
En 1402, selon la tradition locale, l’église de Nielles aurait été pillée et brulée par les Anglais. N’ayant pas le temps d’emporter les cloches, ils les auraient jetées dans les eaux de la Cressonnière.
A la fin du XVème ou au début du XVIème siècle, le chœur serait modifié. Dateraient de cette époque la fenêtre en pignon ainsi que les fresques peintes, les charpentes à chevrons formant fermes.
En 1598, l’Ardrésis est repris par le roi de France Henri IV, puis par Louis XIII en 1611.
En 1792, la fabrique achète l’orgue du jubé de l’église Sainte-Aldegonde à Saint-Omer, l’instrument est déposé le 30 avril, avant que cette église ne soit démolie ; il est remonté dans l’église de Nielles. Le 20 novembre 1793, les statues et tous les titres féodaux sont brulés. On peut voir aujourd’hui un écu bûché au dessus du portail occidental. L’église est désaffectée, utilisée comme grange, un dénommé Dorge y installe un moulin à moutarde.
Orientée, l’église est composée de :
– trois vaisseaux, la nef et deux collatéraux, de même longueur, séparés par cinq grandes arcades formant cinq travées,
– l’avant-chœur, d’une seule travée, surmonté d’une tour arasée à niveau des couvertures, sommée d’un clocher charpenté
– le chœur, à trois travées et chevet plat.
Les murs sont constitués majoritairement de pierre calcaire blanches (ou craies) extraites, dit-on, des carrières du Mont Guémy, et partiellement, de pierres calcaires blanc-beige (ajouts du XIXème siècle), en rehausse de murs gouttereaux et aux baies de bas-côtés. Font exceptions les maçonneries en brique (contreforts et reprises ponctuelles) et les maçonneries mixtes, en pierre et brique à lits alternés, maçonneries anciennes à brique jaune, aux murs gouttereaux de la tour, maçonneries récentes (XIXème siècle) à brique rouge foncé, aux murs de la sacristie.
Le projet en images
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