• Supprimer
  • Supprimer
  • Supprimer

Au coeur d’un village fortifié au début du XVe s. par l’un de ses seigneurs, L’Estendart de Neuilly, capitaine connu de la guerre de Cent Ans, l’église Notre-Dame de Neuilly est un édifice relativement imposant. L’essentiel de sa structure semble être du XIIIe s., époque à laquelle le chapitre de la cathédrale d’Auxerre s’implanta à Neuilly : le vaisseau central de la nef de trois travées couvertes de hautes voûtes d’ogives retombant sur des chapiteaux à feuillages, le chœur et son abside pentagonale éclairée par cinq fenêtres en arc brisé. Le portail central de la façade occidentale, fait d’un motif trilobé sous des voussures en arc brisé retombant sur des chapiteaux à feuilles de vigne, paraît d’une époque un peu plus avancée dans le XIIIe siècle. Le village et son église furent détruits, dit-on, par l’armée du duc de Guise pendant les guerres de Religion. Pourtant les importantes reprises que l’on constate sont antérieures à ces événements et ont dû avoir lieu vers la fin du XVe s. dans les bas-côtés de la nef dont les voûtes sont à nervures prismatiques, et dans la chapelle nord du chœur. Ces travaux se sont prolongés à la Renaissance aux portails latéraux de la façade occidentale. A l’extrémité du collatéral nord, s’élève une tour carrée assez basse surmontée d’un toit à quatre pentes, tandis que le pignon de la façade occidentale est coiffé d’une petite flèche cantonnée de clochetons. On remarque le retable du maître-autel orné de colonnes ioniques, daté de 1624 et complété par un tableau du Rosaire, signé Lemaître d’Auxerre, 1781.

Une première tranche de travaux a permis de consolider les fondations et les maçonneries internes de la tour, de drainer les façades nord, sud et ouest de l’église. La Sauvegarde de l’Art français a versé en 2000 une subvention de 30 490 €.

L. S.-P.

 

Le projet en images