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L’église paroissiale de Neuillé-Pont-Pierre, placée sous le vocable de saint Pierre, dépendait de l’abbaye de Vaas au diocèse du Mans. Elle a  connu  deux  principales  campagnes  de  construction.  De la première, du XIIIe s., datent le chœur et la base carrée du clocher avec ses puissants contreforts. Mais d ‘importants travaux, entrepris vraisemblablement à la fin du  XVe s.  et  poursuivis  au  XVIe s., l’agrandissent considérablement : la nef initiale fut alors reprise et  flanquée sur son flanc sud d’un collatéral de même longueur. Au XVIe s. également, la  façade  occidental e  fut  dotée  d’un  élégant  portail d’inspiration Renaissance: les baies jumelles des deux portes d’accès sont encadrées  de  pilastres  et  surmontées  au  niveau  supérieur  de  trois niches encre lesquelles s’inscrivent des fenêtres.  La  niche  centrale, plus élevée, permet à la composition de  s’inscrire  de  façon élégante dans l’espace du mur-pignon. Au XIXe s., l’église connut d’importants travaux d’aménagement  intérieur,  notamment  à la jonction du chœur et de la base  du  clocher :  «  nous  inspirant  de  la belle architecture du clocher  ouvert  sur  le  chœur,  appelée  dans notre  projet  à  faire  un  bras  de  transept,  nous  donnerons  au  chœur ce même cachet, l’élévation de la charpente nous permettant d’établir des voûtes aussi  élancées ».  Le  projet  de  restauration  de  l’église, agréé  en  juillet  1874,  prévoyait  également  la  construction  d’un deuxième collatéral. A l’intérieur, l’église se compose d’une  nef  de quatre travées et d’un collatéral sud. Le chœur com p rend une travée droite et s’achève par une  abside  à  trois  pans.  La  base  du  clocher dessine le croisillon nord du transept. La nef et son collatéral sont couverts de voûtes d’ogives à réseaux de liernes et tiercerons  ou  de voûtes  à  huit  quartiers .  Mais  nombre  de  ces  voûtes,  et  notamment celle  de  l’abside  du  chœµr, datent   de  la   campagne de restauration du XIXe s. : le projet d’alors  décrit  « un  sanctuaire  (… ) couronné  par un lambris » et propose que « des  voûtes  en  briques »  soient  « établies dans toute l’église ». A  l’extérieur,  l’œil  est  attiré  par  l’élégante ordonnance des pignons couvrant le collatéral sud,  par  le  massif  imposant  du  clocher   épaulé par de puissants  contreforts particulièrement élevés, et par la qualité d’éléments sculptés comme les gargouilles tout à fait expressives. L’église renferme un mobilier intéressant, notamment une  Vierge  à  l’Enfant  en  marbre  blanc  du XIVe s. et un tableau représentant l’Adoration des Mages du XVIIe s. Intervenant  dans  la  troisième  tranche  de  travaux  concernant  la  toiture de  l’église,  la  Sauvegarde  de  l’Art  Français  a  accordé  une  aide de 40 000 F en 1994 .

E. G.-C.

 

 

 

Le projet en images