Centre-Val de Loire, Eure-et-Loir (28)
Néron, Église Saint-Léger
Édifice
L’église Saint-Léger est contigüe à une ancienne ferme seigneuriale. De plan rectangulaire, elle se compose d’une nef du XIe s., flanquée au sud par un bas-côté du XVIe siècle.
Les chevets plats sont insérés dans les propriétés voisines. Les matériaux utilisés sont ceux qui sont en usage dans la région : du grès gris taillé pour les contreforts et un moellon de silex pour l’ensemble de la construction. Le clocher, détruit par la foudre en 1701, reconstruit en 1723, est de plan rectangulaire.
Sur la façade occidentale, une porte en plein cintre, ornée d’un décor de rinceaux, semble avoir été remaniée : le tympan est percé d’un oculus en brique. L’imposante façade du collatéral est scandée de six pignons percés de grandes baies en tiers-point. La partie inférieure de certaines d’entre elles a été partiellement murée. Sur cette façade s’ouvre une porte en anse de panier.
À l’intérieur, la nef est lambrissée. Le collatéral est voûté sur croisée d’ogives avec liernes et tiercerons, les clefs pendantes sont sculptées. L’une d’elles porte la date de 1552. La partie orientale du bas-côté abrite une chapelle dédiée à la Vierge. Au milieu de la nef, un tabouret de charpente reposant sur deux entraits supporte le clocher.
Un élément d’une clôture de chœur baroque en bois sépare la nef du chœur. L’église conserve plusieurs dalles funéraires : celle de Jehan Le Fief, prêtre, mort en 1552 et celle de Henri Le Ferron, prêtre curé, décédé en 1694. Les bancs fermés, les lambris du chœur, le banc d’œuvre sous le clocher, le retable et la chaire (datée de 1714) sont classés.
Afin d’étayer les grandes arcades et les arcs doubleaux du collatéral sud, la Sauvegarde de l’Art français a attribué une subvention de 7 622 € en 2000.
J.-Fr. D.