Nouvelle-Aquitaine, Gironde (33)
Nérigean, Chapelle Sainte-Remède
Édifice
Chapelle Sainte-Remède. C’est au XIVe s. qu’Adhémar de Cascanède obtint du roi d’Angleterre Édouard III le droit de construire une maison forte à Fourens. Le logis, aujourd’hui en ruines, était construit sur un petit replat du coteau dominant le vallon de Bisqueytant, à l’orée d’une garenne dénommée Le Grand Bois. Après la guerre de Cent Ans, le domaine passa à une famille de Ségur qui le conserva pendant tout le XVIe s., avant d’être transformé au XVIIe s. par ses nouveaux propriétaires, les Pontac, famille de robe bordelaise.
La chapelle castrale s’élève à une dizaine de mètres de l’ancienne demeure. Son plan est celui d’un carré de huit mètres de côté. Elle est construite en moellons, avec des chaînes d ‘angles en pierre, sur deux niveaux, le niveau inférieur ayant peut-être servi de crypte funéraire. On pénètre au niveau supérieur par une porte cintrée flanquée de deux pilastres à ressauts. La chapelle est voûtée sur croisée d’ogives, les nervures prismatiques retombant aux angles sur des colonnes adossées. Elle est éclairée par une petite fenêtre en plein cintre ouverte du côté sud. Dans l’un des murs s’ouvre une armoire liturgique couronnée par un arc en accolade. La crypte est voûtée en berceau, elle a été transformée en citerne à une date sans doute récente : on y accédait du côté nord par une porte basse à linteau droit, aujourd’hui murée, deux étroits passages de fortune permettent d’y pénétrer aujourd’hui. La construction semble dater du XVIe siècle.
La toiture de ce petit édifice, en tuiles et à quatre pentes, qui avait disparu, a été refaite par le propriétaire en 1994. La voûte avait été entre-temps protégée par un bétonnage extérieur. La Sauvegarde de l’Art Français a accordé une subvention de 7 000 F en 1996 pour la réfection de la voûte et la reprise des joints extérieurs .
Fr. B.