Île-de-France, Seine-et-Marne (77)
Melun, Napoléon en costume impérial
Mobilier
Cette œuvre est la lauréate du concours Plus Grand Musée de France mené en région Ile-de-France de septembre 2021 à mars 2022 par Allianz France et la Sauvegarde de l’Art Français. Elle a bénéficié d’un mécénat de 8 000 euros offert par Allianz France pour sa restauration.
Melun occupe très tôt la partie sud de la ville actuelle ainsi que l’île, choisie pour sa situation dans un méandre de la Seine. Alors territoire des Sénons, elle est rattachée au Moyen Âge au diocèse de Sens. Séjour apprécié des rois de France, la ville médiévale, entourée de remparts dès le XIIème siècle, s’étend vers le nord et se pare d’une douzaine d’édifices religieux. La Renaissance voit la reconstruction partielle ou totale des églises et fortifications, ainsi que l’abandon progressif du château comme résidence des rois de France.
L’artiste
Anne Louis Girodet de Roussy dit Girodet est un peintre français (élève de David), né à Montargis le 5 janvier 1767, mort à Paris le 9 décembre 1824. En 1789, il obtint le prix de Rome avec Joseph reconnu par ses frères. Son premier envoi de Rome (1793) fut le Sommeil d’Endymion, aujourd’hui au musée du Louvre. Louvre, œuvre dans laquelle il chercha à se dégager de l’imitation de son maître.
Petite anecdote… Avec La Scène du Déluge, Girodet remporte le premier prix face à David, qui reconnaît les qualités de son ancien élève, mais n’est pas moins vexé. Le concours est d’ailleurs annulé par Napoléon Ier, protecteur de David.
L’œuvre
Sympathisant royaliste, Girodet reçoit pourtant deux commandes impériales, dont ce portrait d’apparat de Napoléon Ier, réalisé dans la plus pure tradition du genre. Debout dans la salle du trône, l’Empereur a revêtu son grand costume de sacre. De sa main droite, il prête serment sur le globe impérial, la main de justice et le code civil, dont il est l’auteur. Ce dernier détail obéit à la nature de la commande, puisque ce portrait, réalisé en trente-six exemplaires, devait présider les cours de justice. Face à l’ampleur de la tâche, Girodet sollicite largement ses élèves, se réservant l’exécution des mains et du visage.
Une intervention nécessaire
Il s’agit d’une peinture à l’huile exécutée sur toile avant d’être rentoilée par Haro, le restaurateur d’Eugène Delacroix. Le tableau était instable et en mauvais état. La toile se décollait et entraînait la couche picturale à elle-même à se soulever. La restauration a consisté à stabiliser la toile et refixer la couche picturale. Le vernis a été nettoyé pour retrouver son éclat d’origine.