Grand Est, Haute-Marne (52)
Mussey-sur-Marne, Église Notre-Dame
Édifice
Le village de Mussey-sur-Marne, situé à 9 km au sud de Joinville, abrite l’église Notre-Dame-en-sa-Nativité. La base de celle-ci remonte au XIIIe siècle (chœur et une partie de la nef), mais elle a été profondément remaniée au XVIe siècle, avec la construction du clocher, l’agrandissement de la nef et le voûtement du chœur. Le porche fut ajouté au XVIIe siècle, puis reconstruit au siècle suivant, tandis que le bas-côté nord était rehaussé. En effet, la date de 1607 figure sur le portail du fronton de l’ église, mais les registres paroissiaux nous enseignent que le portail actuel date de 1786 et qu’il est dû à l’entrepreneur de bâtiments Cyriaque La Halle.
L’église présente un aspect extérieur relativement massif, accentué par son volumineux clocher à plan carré et par son portail, de forme carrée, dénué d’ornementation. Elle est constituée d’un vaisseau central et de deux bas-côtés de quatre travées terminées par un chœur à chevet plat incomplet. Le clocher se situe au droit de la troisième travée. Il est probable, qu’au XIIIe siècle, l’église ne comprenait qu’une nef, à laquelle furent ajoutés ultérieurement des collatéraux. Les fenêtres en arc brisé du chœur et celles du collatéral sud méritent particulièrement l’attention.
La plus grande richesse de l’église de Mussey réside dans le retable de l’autel principal, œuvre de Jean-Baptiste Bouchardon. Sa réalisation, bien connue grâce à un marché passé par le curé de Mussey à la date du 22 décembre 1702 et portant commande d’un retable avec tableau et tabernacle, intervient probablement au cours de l’année suivante. Ce retable de grande qualité est seulement le deuxième de Bouchardon après celui de Saint-Urbain, dont il s’inspire. Il est encore tributaire des grandes compositions architecturées du siècle précédent, occupant tout le mur du chevet et le tabernacle constituant l’élément majeur de l’ensemble. L’église possède trois autels, l’autel majeur étant dédié à Notre-Dame, les deux autres à saint Vincent et saint Roch. Outre le tabernacle de Bouchardon, trois œuvres sont classées : deux tableaux représentant sainte Anne et la Vierge enfant (XVIIe siècle) et l’Adoration des bergers (XVIIIe siècle), et un bâton de procession de la première moitié du XVIIIe siècle figurant la Vierge à l’Enfant, entre deux anges tenant des chandeliers.
De nombreuses réparations, de qualité inégale, ont été effectuées au XVIIIe siècle, notamment sur les toitures et le clocher.
En 1990, un drain a été posé le long du bas-côté nord et, en 1993, les arcades sud de la nef ont été étayées en raison de l’instabilité constatée. D’importants désordres subsistant dans les piles sud et le clocher de l’édifice : affaissement des voûtes du bas-côté sud, forte altération des piles sud, profondes fissurations dans les parements de la tour du clocher, ouverture de la base du clocher, grave dégradation de la charpente du bas-côté sud…
La stabilité générale de l’édifice se révélant précaire, un important programme de restauration fut lancé en 2010. Il comprend essentiellement la confortation du clocher, avec notamment la reprise des piles sud et la restauration ponctuelle des voûtes, des nervures et des piles nord, la restauration des charpentes et des toitures, avec reprise des arases. La Sauvegarde de l’ Art français a contribué pour 20 000 € au financement de ces travaux en 2013.
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