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Somme affectée
10 000 €

monument aux morts, église de l'Immaculée Conception, Elbeuf, sauvegarde de l'Art Français, Le Plus Grand Musée de France

Cette toile marouflée est conservée dans l’église d’Elbeuf (76). Elle a été sélectionnée dans le cadre de la campagne « les lycéens à la découverte du Plus grand Musée de France ». Grâce à l’implication des élèves de seconde du lycée Gustave Flaubert de Rouen, elle va pouvoir bénéficier de 10 000 euros pour sa restauration. 

LA COMMUNE

C’est au Xe siècle qu’apparaît pour la première fois la mention d’Elbeuf, sous la forme de Wellebou, dans une charte de Richard Ier de Normandie. Toutefois, des découvertes archéologiques attestent d’une présence humaine plus ancienne, dès la période paléolithique. La villa gallo-romaine, sur l’une des collines d’Elbeuf au lieu-dit Le Val Caron, est un habitat de type rural fréquenté du Ier siècle avant J.-C. au IVe siècle après J.-C. Dans la ville, serpente le cours d’eau du Puchot. Très tôt, des teinturiers s’installent le long de ses rives car la tradition orale lui attribue des vertus bénéfiques au lavage de la laine. Ainsi, malgré sa petitesse et son faible débit, le Puchot est à l’origine de l’activité drapière et du développement de la ville. Le drap d’Elbeuf est apprécié très tôt pour sa qualité exceptionnelle. Colbert contribue à asseoir sa réputation dans le royaume et au-delà des frontières en créant en 1667, la manufacture du drap d’Elbeuf dite Manufacture royale. À la fin du XVIIIe siècle, les métiers tournent à plein régime, attirant une main-d’œuvre nombreuse. Bonaparte dit d’Elbeuf, lors de sa visite en 1802 : « Elbeuf est une ruche, tout le monde y travaille ! ». La ville conserve, en sa mémoire, la ruche et les abeilles sur ses armoiries.

L’industrialisation de la fabrication du drap modèle durablement le visage de la ville. Dès 1817, l’apparition de la machine à vapeur puis du métier Jacquard engendrent une architecture nouvelle des lieux de production. La cheminée devient rapidement l’emblème de la cité industrieuse ce qui lui vaudra l’appellation de « ville aux 100 cheminées ».

l’artiste

Dénonçant dans ses peintures les maux de la société, Berthe Mouchel a su se faire reconnaître dans une communauté artistique dominée par la figure du peintre et de l’écrivain masculin. Marquée par sa formation académique, Berthe Mouchel réalise des toiles dans un genre classique proche du naturalisme, avec des paysages inspirés de la campagne normande, des compositions florales et des portraits de ses contemporains.

L’OEUVRE

Forte d’un patrimoine industriel hérité de quatre siècles d’activité drapière, la ville d’Elbeuf sur Seine possède un centre ancien remarquable constitué de maisons à colombage et d’anciennes manufactures. Dans l’église de l’Immaculée Conception se trouve une toile marouflée faisant office de monument aux morts. Au premier plan une femme présente le corps d’un poilu mort tenant le drapeau tricolore à la Vierge. Au second plan une scène de crucifixion est représentée.

LA RESTAURATION

Cette œuvre monumentale nécessite une restauration. La toile a beaucoup souffert de l’humidité de l’église. Grâce au vote des lycéens cette œuvre va retrouver son lustre d’antan.

Le projet en images

monument aux morts, église de l'Immaculée Conception, Elbeuf, sauvegarde de l'Art Français, Le Plus Grand Musée de France

monument aux morts, Elbeuf