Montréal, Église Saint-Pierre de Genens

Église en partie ruinée de Saint-Pierre de Genens. Grâce aux interventions répétées de M. Bernard Fonquernie, architecte en chef des Monuments historiques, la Sauvegarde de l’Art français a pu contribuer, au moyen d’une subvention de 35 000 F à la conservation de l’un des sanctuaires du département du Gers les plus précieux sous le rapport de l’archéologie et de l’art. Il s’agit de l’ancienne église paroissiale Saint­Pierre de Genens dont une partie des voûtes s’est effondrée au siècle dernier et qui est devenue la propriété d’une association appelée Sauvegarde des monuments et sites de l’Armagnac. L’édifice remonte à l’époque romane. Un document de 1577 fait allusion aux dommages que lui firent alors subir les troupes de Montgomery. La nef dessine sur le sol un rectangle de 24,30 m et de 6,80 m de largeur. Le chœur, de plan carré, mesure 5,35 m de côté. Ce qui fait l’intérêt exceptionnel du monument ce sont les arcades aveugles, superposées, du chœur qui montrent, en remploi, trois beaux chapiteaux de marbre, d’origine pyrénéenne, vraisemblablement du vi^e s., et des colonnes de marbre rouge. La porte occidentale est tout entière du xii^e s., quoi qu’on en ait dit, mais elle n’en est pas moins intéressante avec son tympan décoré d’un grand chrisme roman. L’église a été classée au nombre des Monuments historiques par arrêté du 27 décembre 1979.

Bibliographie. – P. Mesple, Les plans des églises romanes du Gers, dans Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques, 1971, p. 75, p. 103. – M. Larrieu, Chapiteaux en marbre antérieurs à l’époque romane dans le Gers, dans Cahiers archéologiques, XIV, 1964, p. 120. – H. Polge, Dictionnaire des églises de France.

1. H.