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L’église Saint-Martin de Montlouis se trouvait au XIIe s. sous le patronage du chapitre Saint-Outrille-du-Château de Bourges. Édifice modeste dans ses proportions, mais de construction soignée, il se compose d’une nef rectangulaire, ouvrant par un arc triomphal en plein cintre sur un chœur plus étroit et se termine par un chevet plat. Nef et chœur sont couverts d’une charpente en berceau plâtré ; ils sont éclairés par de petites baies.

La façade occidentale présente un dispositif très élaboré : dans un massif formant avant-corps, amorti au sommet par un glacis en auvent, s’ouvrent trois arcades en plein cintre. L’arcade centrale abrite la porte d’entrée dont le tympan n’a pas été sculpté ; elle est flanquée de deux arcades aveugles. Dans le mur pignon s’ouvre un oculus. Des contre­forts épaulent cette façade. Les claveaux de la triple arcature sont d’une taille savante, à angles abattus pour les arcades aveugles, à tête arrondie et pincée pour l’arcade centrale. En outre, cette dernière comporte deux voussures reposant sur des chapiteaux sculptés de motifs intéressants : palmettes, têtes de chats, collerette berrichonne…

Cette façade, comme la nef et le chœur, peut être datée du XIIe siècle.

La nef est accostée sur sa face sud par une massive tour de clocher sur plan carré, épaulée d’épais contreforts et éclairée à son sommet sur chaque face par des baies géminées sous un arc de décharge. Le profil brisé des arcatures, les chapiteaux à crochets des colonnettes, comme la voûte sur croisée d’ogives du rez-de-chaussée, permettent de dater cette tour de la première moitié du XIIIe siècle.

Faisant suite à la réfection de la couverture du clocher et du chœur, une seconde campagne s’est attachée, en 1996, à la reprise de la charpente et de la couverture de la nef pour laquelle la Sauvegarde de l’Art Français a accordé une subvention de 60 000 F.

J.-Y.R.

Le projet en images