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L’église de ce village de 119 habitants doit l’intérêt exceptionnel de son architecture, de ses vitraux et de son mobilier à son origine seigneuriale. Le docteur Jean Fournée en a fait l’historique et la description de façon exemplaire. L’église et son décor remontent au xvie s. La dédicace eut lieu le 15 septembre 1551. Les travaux avaient été dirigés par Antoine de Montireau, seigneur du lieu, et par Gallot de Montireau, chanoine du chapitre épiscopal de Chartres. Le monument funéraire d’Antoine de Montireau était au milieu du chœur. Il subsista jusqu’à la fin du xviiie s.

Deux chapelles font un faux transept de part et d’autre du vaisseau rectangulaire, long de 29 m et large de 8 m. La couverture de bois est en forme de carène renversée. Les chapelles sont voûtées. Le retable de pierre de l’autel de la chapelle sud est une œuvre importante de l’art de la Renaissance. Elle représente une déposition de croix aux personnages multiples, accompagnée de la représentation du donateur, le chanoine Gallot de Montireau.

Les vitraux des trois fenêtres du mur de chevet sont intacts. On lit la date de 1551 sur l’un de ces vitraux. Tous sont de haute qualité et ils sont d’autant plus précieux que l’artiste y a figuré les donateurs et des membres de la famille de Montireau.

L’église n’est ni classée, ni inscrite à l’inventaire supplémentaire. Elle appelle des réparations urgentes. La Sauvegarde de l’art français a donné 40 000 F en 1977. Les travaux les plus délicats, comme la remise en état de l’entourage des verrières seront contrôlés par Mme Di Matteo, inspecteur des Monuments historiques.

J. H.

 

Bibliographie. – Dr Jean FOURNÉE, Les trésors d’art de nos églises, département d’Eure-et-Loir, Église de Montireau, S.l.n.d.

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