Montfey, église Saint-Léger

L’église Saint-Léger de Montfey telle qu’on peut l’observer actuellement a été reconstruite sur les ruines d’une ancienne église du XVIème siècle. D’après les descriptions existantes notamment de Charles Fichot, on comprend que la partie actuelle est certainement l’ancienne nef à trois travées de l’ancienne église. Dans ces trois travées fut aménagée un choeur et 2 travées de bancs pour les fidèles. Cette nouvelle construction du début XXème fut bénie le 2 octobre 1955 par Monseigneur Le Couédic, évêque de Troyes.L’église d’origine n’avait pas non plus de clocher, faute de moyen, il fut donc construit dans le cimetière attenant à l’église un beffroi couvert d’un toit pyramidal où est suspendue la cloche de 1600 Classé Monuments historiques au titre d’objet. C’est la seule qui, refondue sur la place du village, subsiste de l’église du XVIe siècle.

Vers 1350, l’église se trouvait à « Lairy » petit hameau, qui était situé entre Champgiron et « Le Petit Bois », en face du lieudit « les Cordiers ». Ce hameau a disparu et lors du remembrement le lieudit du même nom a été supprimé. Au XVIe siècle, les restes de cette église tombée en ruines furent transférés à Montfey, au lieudit « Le Désert ». « L’église Saint-Léger du XVIe siècle fut construite grâce aux dons d’un généreux mécène. Il y épuisa toute sa fortune mais ne put payer la construction d’un clocher ou d’une tour. Néanmoins l’édifice long de 30 m, large de 14 m (5 m 50 pour l’abside) et haut de 7 m 50 comprenait une nef et deux collatéraux de même hauteur, cinq travées et un campanile avec trois cloches dont deux auraient été fondues pour battre monnaie en 1790. Elle était éclairée par 18 baies fermées par des vitraux qui ont été depuis déposés à l’abri. L’édifice pouvait accueillir plus de 300 fidèles. » 

Au XXème siècle, ce vaste édifice était bien abîmé et les municipalités qui se sont succédées, n’ont faute de moyens, de volonté pas pu réaliser de travaux. En 1939, l’église est vétuste et les beaux vitraux classés du XVIème siècle sont déposés pour être protégés.  Dans les années 50, la municipalité conclut un marché avec un entrepreneur qui se chargerait de démolir « gratuitement » l’église en contrepartie des matériaux. Il ne devait rester que le cœur et la travée centrale.  Le conseil municipal décida de conserver une deuxième travée moyennant finance. Le maire qui n’était pas de cet avis démissionna.  L’entrepreneur fit faillite avant que les travaux ne soient terminés.  Les habitants ont donné de leur temps et  de leur peine pour terminer les travaux.