Hauts-de-France, Oise (60)
Mont-l’Evêque, Chapelle du château
Édifice
L’histoire du château remonte au XIIIème siècle (tours occidentales) : il est alors propriété des évêques de Senlis, depuis le don en 1214 par Philippe-Auguste au chancelier Guerin.
Le château est repris aux XVIIème et XVIIIème siècles avec le souci du confort d’une demeure de plaisance.
Le 3 mai 1810 : L’Empereur concède à Joseph-Xavier Delfau de Pontalba le titre de baron avec la dotation du château de Mont-l’Evêque.
1820-1830 : le château est remanié par son fils Célestin et son épouse Micaela Almonester y Roxas, dans le style « troubadour ».
La chapelle est construite à partir de 1850, en réutilisant le décor gothique du maître-autel de la chapelle des Grands Carmes de Metz. Il pourrait être considéré symboliquement comme un monument expiatoire dans la mesure ou il a été construit au moment du retour de Micaela Almonester qui avait divorcé de Célestin après que son père ait tenté en 1834 d’assassiner sa belle fille à coups de pistolets.
XXème siècle : le château est peu à peu abandonné pendant trente ans et livré au pillage, jusqu’à ce jour, où l’actuel baron de Pontalba y est revenu pour l’habiter. Le château est presque sauvé mais la chapelle menace ruine.
L’église des Grands Carmes a été consacrée en 1415 et est due à la libéralité des ducs de Lorraine. Transformée en caserne après la Révolution puis partiellement démolie, l’intérêt de son décor est signalé par l’administration impériale à Alexandre Lenoir en 1806. Ce dernier (conseiller de l’Impératrice pour ses collections) le fit démonter en vue de l’installer comme fabrique pittoresque à la Malmaison. Cela n’aboutit pas et le décor resta dans des caisses.
En 1850, le décor est vendu en 2 lots, le premier au baron Taffin d’Heursel pour son château de Goeulzin (aujourd’hui disparu) et l’autre par le baron de Pontalba. L’architecte Ancelet l’achève, mais il en est peut-être aussi le concepteur initial.