Nouvelle-Aquitaine, Charente-Maritime (17)
Mons, Église Saint-Séverin
Édifice
L’église Saint-Séverin de Mons (26 m de long), se composait d’une nef romane de trois travées du XIIe s., dépourvue de supports intérieurs et couverte d’un lambris, suivie d’une travée sous clocher et d’une abside romane, dont on perçoit à peine la naissance du côté sud. Elle a été remplacée par un chœur rectangulaire dont les faisceaux de colonnettes d’angle à chapiteaux moulurés sont caractéristiques du XIVe siècle. La voûte sur croisée d’ogives, dont les restes de formerets correspondaient à des voûtains assez bombés, a disparu, remplacée par une couverture de fortune. De même, la travée romane sous le clocher, couverte probablement d’une coupole sur pendentifs, a été voûtée d’un berceau à peine brisé, reposant sur des murs massifs. l’est, subsistent de l’ancienne voûte deux colonnes engagées du XIIe s., coiffées de beaux chapiteaux ornés de rinceaux, de quadrupèdes et d’oiseaux. Le gouttereau sud, roman, est accolé à des habitations : on peut voir, à l’intérieur, l’appareillage homogène, avec trois fenêtres en plein cintre ébrasées régulièrement espacées. Le mur nord a été remonté sans style, avec deux longues baies modernes. Dans la partie romane de l’abside au midi, qui n’excède guère un mètre de large, on peut voir un guerrier assis, avec une épée et une lance : il s’agit plutôt d’un graffito que d’une sculpture. Crozet signale le décor zoomorphe d’une métope romane archaïsante qu’il attribue, par erreur, à Mons mais qui se situe, en réemploi, à Prignac.
L’extérieur n’offre rien de caractéristique, hormis le portail occidental du XVIe s., à voussures prismatiques assez banales, percé dans sa façade nue. Le clocher carré bas a été refait, et ne présente pas d’intérêt. Sa couverture, comme celle de la nef, vient d’être bien restaurée.
La Sauvegarde de l’Art français a participé à ces travaux en accordant une aide de 7 000 € en 2004.
Pierre Dubourg-Noves
Bibliographie :
Ch. Connoué, Les églises de Saintonge, t. III, Saintes, 1957, p. 108.
R. Crozet, L’art roman en Saintonge, Paris, 1971, p. 44.