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Église Notre-Dame, autrefois à la présentation du chapitre Notre-Dame de Chartres. Le village de Mézières-au-Perche est cité pour la première fois au XIe s. dans les archives du prieuré de Vieuvicq. Il ressortissait de la prébende de Charonville, dépendant du chapitre de la cathédrale de Chartres.

L’église est située au centre du village sur une légère surélévation du côté sud, due à l’enlèvement des terres du cimetière de ce côté. La date de construction de l’édifice est inconnue, mais peut être située au XVIe siècle[1]. Bon spécimen de l’architecture religieuse de campagne, le bâtiment rectangulaire est de dimensions assez modestes (25 m x 10 m), à chevet plat compris dans le volume général, couverte d’un toit de tuiles en bâtière. La couverture a été reprise en 1992 ; à cette occasion, un motif représentant une croix accostée de deux losanges a été alors réalisé avec des tuiles de tons différents. Un clocher-porche épaulé de doubles contreforts, à l’ouest, constitue l’accès unique. Ce clocher, comme le mur-pignon ouest, a été édifié en 1929 sur les plans de l’architecte Louis Thévard, d’Illiers[2]. L’église est éclairée du côté sud par quatre baies, deux en plein cintre du côté du sanctuaire, deux tréflées pour la partie de la nef. La grande fenêtre du chevet a été obturée lors de l’introduction du retable.

L’intérieur de l’édifice, très simple, est couvert en plein cintre d’un lambris sur poinçons et entraits. Les couvre-joints du lambris épousent la forme des étoiles et des rosaces. L’un des entraits porte un blason avec les annelets des seigneurs d’Illiers. Des traces de peinture ancienne sont visibles sur certains des poinçons. À l’entrée de la nef, une échelle donne accès à une tribune communiquant avec le premier étage du clocher-porche. Un beau banc d’œuvre du XVIIIe s. fait face à une modeste chaire à prêcher. Sur le poinçon situé à l’entrée du sanctuaire, se dressait, jusqu’à une période récente, un grand Christ en croix. La sacristie, côté nord, est accessible depuis la nef ; elle est éclairée par une étroite ouverture en plein cintre du côté nord.

Le mobilier du sanctuaire est très simple. Outre la clôture en bois, le retable présente une toile centrale représentant la Transfiguration, avec deux niches peu profondes dans lesquelles se trouvent les statues de saint Jacques, à gauche, et saint Sébastien, à droite. Une curieuse statue de saint Louis, vêtu d’une chasuble fleurdelisée, vient compléter l’ensemble.

Pour procéder à la restauration du lambris de la voûte, la Sauvegarde de l’Art français a versé 15 000 € en 2010.

Emmanuel Rousseau

 

[1] Société archéologique d’Eure-et-Loir, Inventaire monumental des édifices religieux du canton de Brou, 1990.

[2] Arch. dép. Eure-et-Loir, 2 O 2278.

Le projet en images