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Statut
Souscription fermée

Nichée au pied d’un versant de la vallée de la Lepvrière et entourée de son cimetière, l’église Saint-Aubin placée sous le patronage du prieur de Saint-Laurent-en-Lyons, est un édifice d’ origine romane en forme de croix latine, orienté nord-ouest-sud-est en raison de la configuration du terrain.
Mentionnée dans un document de 1290, elle a été complètement reconstruite au XVIe siècle avec un appareil en damiers ou en bandes horizontales alternées, constitué de blocs de calcaire blanc, de briques rouges, de blocs de grès ferrugineux bruns et de petits silex gris-bleu dont la régularité est inégale selon les secteurs.

L’abside à quatre pans coupés est en moellons de silex et en parements en pierre calcaire : elle a été très remaniée. Les pignons de la façade nord-ouest et des deux transepts percés de grandes fenêtres sont en petits moellons de pierre calcaire, avec une hétérogénéité étonnante au transept sud qui laisse penser que le maître d’ œuvre a utilisé les matériaux dont il pouvait disposer en remployant une partie des pierres de la construction primitive et que de multiples reprises ont été effectuées depuis le XVIe siècle. Des contreforts en brique ont été ajoutés à la fin du XVIIIe siècle. Sur les restes d’enduit subsistent les traces d’ une litre seigneuriale.

À l’extrémité ouest de la nef, s’ élève un clocher carré en ardoises surmonté d’une courte flèche dont la toiture a été refaite en 1979. Il renferme trois cloches installées en 1825. Un porche fermé en colombages a été ajouté au XVIIIe siècle pour protéger l’accès au portail en anse de panier biseauté. L’ensemble de la couverture en ardoises a été complètement rénové en 2004.

L’intérieur est entièrement couvert d’une magnifique voûte en berceau brisé à charpente apparente, du milieu du XVIe siècle ; elle est montée sur un réseau de liernes et de cerces transversales moulurées où subsistent des traces de peinture rouge. Au centre du transept, elle est ornée d’un médaillon en bas-relief polychrome figurant Dieu le Père en buste, coiffé d’ une couronne, tenant le globe terrestre et bénissant le Monde. Elle conserve également quelques culs-de-lampe décorés de feuillages. Elle avait été recouverte de plâtre au XIXe siècle, mais fut entièrement dégagée en 2007. A l’entrée de la nef, un tabouret de six poteaux supporte le clocher. Pour des raisons de sécurité, l’église a été fermée en 2005. Au XVIIIe siècle, d’importants travaux de réaménagement intérieur, notamment l’installation de retables, ont entraîné l’occultation des fenêtres, des deux transepts et de l’abside. Le retable de l’autel majeur présente un tableau figurant la Résurrection, encadré des statues de saint Aubin et de saint Charles-Borromée. Deux vitraux du XIXe siècle à l’effigie de saint Aubin et saint Barnabé ornent deux des fenêtres du chœur. L’église conserve une belle statue en bois de sainte Catherine d’Alexandrie du début du XVIe siècle, ainsi qu’une Vierge à l’Enfant et un saint Nicolas.

En 2015, la Sauvegarde de l’Art français a accordé une aide de 10 000 € pour la restauration des parties basses de la voûte et des poteaux du clocher, et en 2017, une aide de 5 000 € pour la restauration des parties basses de la nef et de la croisée du transept.

Serge Aubé

Le projet en images