Occitanie, Ariège (09)
Massat, Église de la Vierge de la Nativité
Édifice
NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction.
description
L’église de la Vierge de la Nativité suit un plan basilical. Elle se compose d’une nef unique recevant des chapelles encadrées par des contreforts et s’achevant par un chevet semi-circulaire, plus bas que la nef principale.
Un clocher octogonal a été élevé sur le flanc sud de la façade principale, sur les bases d’un clocher datant du XIVe siècle. Il se compose d’un soubassement déjà plus élevé que l’église, muni aux angles de contreforts, puis de deux étages éclairés par des baies en arcs brisés, sans moulures, surmontées, les premières, par un œil de bœuf ovales, les plus hautes par des losanges d’où s’échappent des gueules de canon. Le clocher, qui s’achève par une flèche de grès domine la vallée.
La façade ouest arbore une belle pierre d’un gris jaunâtre. Elle s’ouvre par une portail à voussures concave et est surmontée par un entablement que domine une niche monumentale, occupée par une statue de la Vierge.
historique
L’église de la Vierge de la Nativité est le vestige d’un illustre passé où Massat était la plus grande ville de l’Ariège, fière d’une paroisse de 9 000 fidèles.
L’église que nous connaissons aujourd’hui fut établie à partir d’une autre, datant environ du XIIe ou XIIIe siècle. A la fin du XVIIe siècle, la paroisse de Massat comptait déjà plus de 4 000 habitants. Le 8 juin 1688, le conseil de ville décide de reconstruire l’église, trop petite à l’époque. La construction ne commença que dans les premières années du XVIIIe siècle. Bernard Cassas, charpentier de Montbrun construisit la nef de l’église en 1724. Une imposition annuelle de 1200 livre fût établie avec la permission de l’intendant d’Auch jusqu’à ce que l’église fût terminée. La nef ne fût voûtée que plusieurs année après.
Le chapitre collégial de Massat fût supprimé quelques années avant la Révolution. A la veille des évènements qui devaient dépouiller les monuments religieux, le curé Galy-Roquefort embellissait encore son église, faisant réparer la flèche du clocher, renouveler le maître autel et refondre une cloche que l’on voit encore avec le millésime de 1789.
Aujourd’hui, le clocher de l’église est le plus haut du Couserans.