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Marquixanes (66) Eglise Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie - Sauvegard de l'Art français

NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction. 

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Description

L’église Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie est une église du XVIIe siècle, construite à l’emplacement d’un édifice plus ancien dont subsistent des vestiges datant de l’époque romane et de l’époque médiévale.

L’église est orientée. Elle se compose d’une vaste nef voûtée de plein cintre, flanquée de 8 chapelles latérales, et s’achève par un chœur à chevet plat.
A l’angle nord-ouest, l’église reçoit entre 1611 et 1623, un clocher tour carré, haut de 22 mètres et dont la partie basse comporte des vestiges de l’église primitive. Il est composé de deux niveaux, comportant peu d’ouvertures, hormis un oculus et une fenêtre en plein cintre, surmontée d’une horloge. Au deuxième niveau figure une date, 1611, époque de son élévation de style baroque.

Sur le pan méridional en contrebas on aperçoit encore la muraille de l’église primitive avec la naissance de la voûte, ainsi que le dosseret d’un arc disparu datant du XIe siècle. Les murs sont constitués d’un appareil de galets de différentes grosseurs, liés au mortier. Les chaînes d’angle sont réalisées avec des blocs taillés et assisés.

L’église Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie conserve neuf retables baroques classés aux Monuments Historiques : le retable du maître-autel (1692), du Rosaire (XVIIe siècle), de la Passion(1701), de Saint Gaudérique (1742), de Saint Sébastien (XVIIIe siècle), de Saint-Antoine de Padoue (XVIIIe siècle), une Vierge dans sa cadireta (XVIIe siècle), un Christ et une Vierge (XVIIe siècle), de nombreuses statues et toiles (XVIIe et XVIIIe siècles), un reliquaire (XVe siècle).

historique

L’église Sainte-Eulalie est mentionnée en 1025, date à laquelle Bérenger, évêque d’Elna, échange avec Sclua, abbé de Canigo, l’église Saint-Saturnin de Vernet contre celle de Marquixanes.

En 1172, l’abbaye Saint Martin du Canigou reçoit l’autorisation du roi Alphonse de construire une enceinte autour de Marquixanes. Le village compte ainsi plusieurs enceintes fortifiées dont celle entourant un ensemble de celliers du XIIe siècle, lui même positionné autour de l’église.

L’église de Marquixanes est dédiée à sainte Eulalie de Mérida, c’est par la suite qu’on lui a adjoint la dévotion de sa compagne Julie.
Sainte Eulalie est traditionnellement représentée tenant la palme de son martyre et son livre d’heures, près de sa croix en forme de X.

Le 18 février 1646, est conclu à Marquixanes le marché pour la construction de la nouvelle église. On commença aussitôt par le sanctuaire qui porte la date de 1646, sur la porte de la sacristie. Le résultat est un édifice à nef unique avec sanctuaire carré un peu plus étroit, et avec quatre paires de chapelles latérales, voûtées en plein cintre.
Le clocher de Marquixanes porte sur le linteau d’une fenêtre orientée au sud la date du début de sa construction, soit 1611. Sa construction résulte d’un impôt levé exceptionnellement en 1623, il était apparemment terminé en 1646, puisque c’est cette année là que la construction de la nouvelle église est entreprise.

Divers aménagements ont été effectués par la suite dans le bâtiment : en 1887, on place une balustrade en fer à la tribune, et l’on ouvre une fenêtre munie d’un vitrail, on confectionne pour la nef une sorte de dallage en béton orné de joints, le même qui se trouve utilisé au sol et aux marches des chapelles.
En 1890, le maire demande du secours pour une réparation au clocher. En 1901, c’est au tour de la toiture d’être restaurée.

L’église compte neuf retables baroques, tous classés aux MH. Ils constituent un ensemble mobilier cohérent qui a, au cours du XVIIIe siècle, transformé l’église en véritable musée du siècle d’or catalan.
Ce patrimoine a survécu à la Révolution Française et ces trésors baroques restent les seuls après les destructions de la quasi totalité des retables pendant la guerre civile d’Espagne en Catalogne ibérique.

D’importants désordres d’humidité, liés notamment à la présence de ciment, affectent la chapelle Saint-Antoine. Des travaux d’assainissement doivent être entrepris afin de permettre la réinstallation du retable qui sera prochainement restauré avec le soutien de la Sauvegarde de l’Art Français grâce au Grand Prix Pèlerin du Patrimoine.

Le projet en images

Marquixanes (66) Eglise Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie - Sauvegard de l'Art français

Marquixanes (66) Eglise Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie - Sauvegard de l'Art français

Marquixanes (66) Eglise Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie - Sauvegard de l'Art français

Marquixanes (66) Eglise Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie - Sauvegard de l'Art français

Retable de Sainte-Julie et Sainte-Eulalie du maître-autel par François Nègre, 1692-1698. Cl. MH en 1978

Marquixanes (66) Eglise Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie - Sauvegard de l'Art français

Marquixanes (66) Eglise Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie - Sauvegard de l'Art français

Le retable de Saint-Antoine de Padoue par l’Atelier Joseph Sunyer – 1er quart du XVIIIe siècle. Cl. MH en 1981 Photos prise dans les années 1980.

Marquixanes (66) Eglise Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie - Sauvegard de l'Art français

La chapelle Saint-Antoine, après dépose de son retable et attente de travaux d’assainissement.

Marquixanes (66) Eglise Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie - Sauvegard de l'Art français

Marquixanes (66) Eglise Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie - Sauvegard de l'Art français

Marquixanes (66) Eglise Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie – Sauvegard de l’Art français