Amiens, Machine à imprimer au rouleau gravé en creux

Cette œuvre est la lauréate du concours Plus Grand Musée de France mené en Hauts-de-France de septembre 2023 à mars 2024 par Allianz France et la Sauvegarde de l’Art Français. Elle va bénéficier d’un mécénat de 8 000 euros offert par Allianz France pour sa restauration.

L’oeuvre

En 1759, l’Arrêté royal de Louis XV autorise l’impression des cotonnades. À la même époque, Alexandre Bonvalet vient de créer la Manufacture des étoffes fleuries à Amiens où les nombreux fabricants et la richesse des productions créent un environnement favorable. En 1775, à Amiens, le même Alexandre Bonvalet, invente la machine à imprimer « au rouleau gravé en creux » et imprime des étoffes de laine.

Alors que des milliers de machines de ce type ont imprimé dans tous les pays du monde, celle-ci est la dernière présente en Europe et a pu être sauvée grâce à l’association Bleu de Cocagne.

Il s’agit d’un monument de l’industrie textile de 25 tonnes et d’une puissance de 25Cv. Elle est devenue Patrimoine remarquable de la ville d’Amiens qui suit de près sa restauration.

De retour dans les locaux du Conservatoire du Textile d’Amiens, sur le site des usines Cosserat, au terme de 13 000 heures de travail bénévole, cette dernière machine à imprimer est en fin de remontage. D’ici peu, non seulement elle produira les célèbres toiles de Jouy, mais elle permettra de transmettre les savoir-faire immatériels de l’impression sur étoffes.

Ces savoir-faire rares et artistiques au service d’une nouvelle production textile de qualité participeront dans le futur à l’autonomie financière de Bleu de Cocagne.

La restauration

L’objectif de l’association est de remettre en service cette machine pour la fin de l’année. Ainsi, elle pourra à nouveau fabriquer des toiles de Jouy tout en transmettant les savoir-faire rares de l’impression sur étoffe. Après déjà près de 13 000 heures de travail bénévole, il leur reste à financer en totalité l’armoire de commande électrique centralisée et tous les raccordements, de l’alimentation principale aux multiples liaisons vers les différents récepteurs.