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Église Saint-Gervais-Saint-Protais. L’église paroissiale actuelle était à l’origine une église prieurale conventuelle bénédictine, fondée vers 1085 par Hugues de Champallement, évêque de Nevers, qui créa un prieuré clunisien à Lurcy-le-Bourg. Cette  église  a  été  édifiée  dans  la  première  moitié  du  XIIe s. et remaniée à plusieurs reprises. À la fin du XVe s., le chœur fut modifié et le chevet fut reconstruit avec trois pans percés de baies à remplage flamboyant, sans doute à l’initiative de Pierre de Fontenay, évêque de Nevers en 1482, dont le blason apparaît sur la clef de voûte. Au XVIe s., un clocher carré massif et épaulé de contreforts à glacis fut élevé au centre de la façade ouest ; des gargouilles marquent les angles ; dès lors la porte d’entrée, surmontée d’un bas-relief représentant l’Agneau mystique, s’est trouvée décentrée à gauche de la façade. C’est à la suite des guerres de Religion que l’édifice fut affecté au service de la paroisse et l’on note la présence d’un premier curé en 1580. Cette date est mentionnée sur la cloche. Un gros mur séparait alors les bénédictins, qui prenaient place dans les stalles du chœur, des fidèles qui se tenaient dans la nef; ce mur a été démoli en 1866. Par la suite, la nef fit l’objet de plusieurs campagnes de travaux qui lui confèrent son style actuel néo-roman. L’église est de plan cruciforme. L’abside est couverte d’une voûte sur croisée d’ogives tandis que la travée droite du chœur est couverte d’une voûte en berceau plein cintre. Deux chapelles latérales à cul-de-four communiquent avec le chœur par des arcades cintrées retombant à l’ouest sur d’élégants piliers carrés aux angles en saillie, très moulurés, et à l’est sur des piliers à colonnes engagées dont les chapiteaux finement sculptés de pampres et motifs végétaux rappellent ceux de Saint-Étienne de Nevers. D’autres vestiges romans sont encore visibles comme les curieux chapiteaux décorés de grosses têtes qui ornent la salle à la base du clocher. La Sauvegarde de l’Art français a accordé une aide de 70 000 F en 1999 pour la couverture du clocher, et une aide supplémentaire de 15 000 F en 2000 pour le remplacement de deux gargouilles sur la corniche du clocher.

  1. de M.

 

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