Limoux, Chapelle de la Miséricorde

NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction.

Description

Seule la façade Sud et une partie de la façade Ouest sont visibles depuis le domaine public.
La façade Sud présente une succession d’arcs brisés ainsi que des baies à remplage qui sont caractéristiques du bâti de la période médiévale. L’hétérogénéité des élévations atteste toutefois une évolution importante de l’édifice au fil des époques. L’entrée principale sur la rue des Augustins présente un riche décor en éléments de terre cuite. Au centre, la Couronne d’épines et les deux cœurs représentent l’ordre des Augustins.

L’intérieur conserve de riches décors peints ainsi qu’un travail de menuiserie de grande qualité. La chaire à prêcher ainsi que le retable, qui datent du XVII^e siècle, sont classés au titre des Monuments Historiques depuis les années 1970. La chaire à prêcher se trouvait autrefois à l’église Notre-Dame de Marceille. Elle fut portée à la Miséricorde en 1876.

Histoire

La chapelle de la Miséricorde ou ancienne église des Augustins est implantée dans un quartier de la ville qui s’est développé à partir du XIII^e siècle.
A l’époque de nombreuses communautés religieuses s’installent à Limoux. La plus ancienne est celle des Trinitaires, fondée en 1219 par Alice de Montfort. Les Augustines d’abord établies sous les murs, se transportèrent en 1358 dans la ville, à la Miséricorde.

La chapelle actuelle ne conserve que des vestiges secondaires de la chapelle du couvent fondé au XIV^e siècle et détruit par l’incendie qui ravagea Limoux en 1685. Elle fut restaurée dans le style baroque.

Les décors du chœur – avec statues et bas-reliefs relatifs à la vie de saint Augustin – furent exécutés à la fin du XVII^e siècle.
Deux tableaux votifs représentant les échevins et la ville remerciant la Vierge de sa protection en 1577 pendant les guerres de Religion et en 1631, lors de la peste.

Elle était auparavant la propriété de la famille d’Uston de Villeréglan.
Très longtemps fréquentée par les limouxins, elle est actuellement fermée car une partie de l’église menace de s’effondrer si des travaux ne sont pas entrepris rapidement.