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Église  placée sous le vocable de saint Hippolyte avant la Révolution, aujourd’hui sous celui de saint Jean-Baptiste. L’église de Lhoumois (« ecclesia de Laigne ») est citée en 1179 dans le cartulaire de Saint-Jouin-de-Marnes, abbaye qui nommait d’ailleurs à la cure ; la paroisse comptait 350 communiants en 1782. Précédée d’un porche du XIXe s., la nef en granite du XIIe s. est surmontée d’un clocher de la même époque. Le chœur et le transept datent quant à eux du XIXe siècle. Le massif clocher carré, soutenu par le mur de façade occidental et deux piliers prenant appui dans la nef, est percé, sur chacune de ses faces, d’une fenêtre géminée, longiligne et dénuée de décoration. La nef, voûtée de plâtre, est couverte de tuiles. La partie orientale de la nef, près du transept, est soutenue de cinq gros contreforts. Une porte dans le mur nord, aujourd’hui murée, donnait accès à la cure. Un plan du 27 mai 1757, dressé à l’occasion d’un procès et conservé dans les archives de la seigneurie de la Roche-Faton, donne une idée du mobilier aujourd’hui disparu et de la disposition ancienne d’un chœur plus étroit que la nef. Au sud du chœur était construite la chapelle de Coigne servant de sacristie et dont le mur sud prolongeait celui  de la nef. Un acte de prise de possession de cette chapelle, en 1709, montre que René de Chargé a résigné sa chapellenie en faveur de Joseph Gille, curé de Faye-la-Vineuse. Une autre chapelle au sud  faisait  saillie  et donnait sur le cimetière paroissial, qui occupait tout ce côté de l’église. Le 5 décembre 1789, Pierre Gahard, syndic de la paroisse de Lho umois, proteste auprès de la justice du duché-pairie de la Meilleraye : les réparations faites à l’église de Lhoumois et à la chapelle de Coigne « desservie en lad. église » risquent  en  effet   d’incomber   aux   seuls habitants. Le mauvais état de l’édifice, à la fin du XVIIIe s., ainsi que la disposition du chœur et des chapelles adjacentes a probablement conduit, au siècle suivant, à créer un ensemble chœur et transept. En 1757, de part et d’autre de l’entrée du chœur, se trouvait un autel : à gauche devant le banc de la Gibaudière, à droite « pour le service de la chapelle de Leigné ». A proximité, le long du mur sud de la nef était un gisant sous enfeu d’un membre de la maison de Leigné, qui avait seule « le droit marqué dans cet église ». Le flanc nord de l’église était occupé par la cure. C’est peut-être à ces dépendances annexes que l’on doit l’humidité qui a contraint à couvrir d’un parquet au XIXe s. le dallage aujourd’hui dégagé. La Sauvegarde de l’Art français a accordé 100 000 F en 1998 pour reprendre la couverture du clocher et les maçonneries du clocher et de la nef.

E.B.

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