Lavenay, Église Saint-Julien-et-Saint-Pierre

L’église Saint-Julien-et-Saint-Pierre se situe à Lavenay, dans la communauté de commune de Loir-en-Vallée en Sarthe.

La construction de l’église actuelle daterait de la fin de la période médiévale, probablement de la deuxième moitié du XV^e siècles. Il s’agit sans doute d’une reconstruction quasiment totale, avec usage de matériau de remploi, sur une église primitive du XIII^e siècle.
Des décors peints des XV^e et XVI^e siècle ont été découverts en 1953. Une première campagne de peintures murales, datable du dernier quart du XV^e siècle, représentant deux saints évêques, vraisemblablement saint Julien, patron de l’église, et saint Martin. Une deuxième campagne, des premières décennies du XVI^e siècle, représente saint Côme et saint Damien ainsi qu’un petit personnage qui pourrait être la représentation du donateur ; enfin, trois personnages aujourd’hui partiellement disparus, qui semble être saint Jacques, le donateur et saint Mamnès.

Des mentions manuscrites portées dans les registres paroissiaux permettent de connaître la date de certains travaux anciens. Ainsi, sait-on qu’en 1512, l’église est couverte de 30 000 ardoises achetées à Angers. En 1517, une chapelle Sainte-Croix est fondée dans l’église à l’initiative de maître Benoît Fillecte.
En 1688, le curé indique : « Jay fait rabiller tout les images de cette église, fait redorer le grand autel et fait faire trois contre autels et peindre les deux petits autels avec le grand et pour cela il en a cousté à la fabrice cent six livres moy Droisneau estant pour lors curé, plus le tabernacle fut doré dans le mesme an 88 et a cousté à la fabrice vingt livres ».

Sur le cadastre de 1814, l’église est composée d’une nef, prolongée par un chœur plus étroit terminé par une abside à pans coupés. Entre 1832 et 1834 d’importants travaux sont entrepris, financés par le marquis et la marquise de la Rochebousseau.
L’abside est détruite et remplacée par un chœur à chevet plat plus profond et une petite sacristie est construite sur son flanc sud tandis qu’une chapelle seigneuriale est ajoutée au nord. Ces agrandissements sont construits en pierre de taille calcaire de grand appareil à joints minces, ce qui les distingue nettement du volume de la nef, construit en moellons. Au milieu du XIX^e siècle, l’église, alors dédiée à saint Julien uniquement, double sa dédicace en faveur de saint Pierre, probablement suite au don d’une relique de saint Pierre et d’une relique de saint Julien rapportée de Rome par le marquis de la Rochebousseau et son épouse. La clôture en bois est ornée du blason des La Rochebousseau, témoignant de la grande emprunte que le couple a eu dans le village.

En 1940, l’église subit un important bombardement qui endommage le clocher et provoque l’effondrement des parties hautes du chœur. Ce dernier est reconstruit en 1946.