Occitanie, Aude (11)
Laurac, Église Saint-Laurent
Édifice
NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction.
Description
Cet édifice, de facture massive, se compose d’une nef unique s’achevant par un chœur à chevet plat.
Une sacristie est implantée en façade sud. L’angle nord-ouest est flanqué d’une tour clocher.
L’édifice est constitué en pierre de taille de moyen appareil.
Trois contreforts massifs viennent soutenir le chevet. On remarque en façade Est des traces d’anciens solins de maisons qui étaient autrefois accolées à ce mur.
histoire
Laurac le Grand fut le siège de la principale seigneurie qui a donné son nom à la région « Lauragais ». La position de ce bourg castral sur une zone surélevée a permis à cette localité de bénéficier d’un large champ de vision sur le territoire et notamment sur les axes de circulation Est/Ouest entre Narbonne et Toulouse. Les constructions se sont développées autour d’une motte castrale protégée par des fortifications et un fossé.
La mention de lieux ou de personnages portant le nom de Laurac apparaît dans les archives du XIe siècle ; en 1070, il est noté l’existence du château de Laurac sous l’autorité du comte de Carcassonne. Au début du XIIIe siècle, la seigneurie de Laurac est très importante ; elle a, à sa tête, Aimery de Laurac et de Montréal, l’un des seigneurs les plus puissants de la région.
L’église primitive de Laurac est mentionnée à partir de 1137.
Elle était située au Sud du bourg, près du cimetière actuel.
La tradition orale indique que l’église actuelle est le résultat du transfert de l’ancienne église dans l’ancienne salle d’armes du château, mais la date de ce transfert n’est pas connue.
Au XVIe s., d’importants travaux sont entrepris dans l’église. La tour-clocher, ornée d’un écusson, malheureusement martelé à la Révolution Française, porte une inscription de 1555.
La porte d’entrée, ornée d’un fronton et de pilastres cannelés date également de cette époque.
Au XVIIe siècle, des modifications conséquentes dans le bâtiment rectangulaire et peu éclairé de l’ancien château montrent l’importance de la paroisse. Les murs sont percés de plus grandes ouvertures, un arc triomphal roman est créé et des voûtes néo-gothiques s’appuyant sur des contre-murs sont construites. On y installe également un chevet à pans destiné à recevoir des soubassements en marbre et des lambris en bois ornés de quatre bas-reliefs en bois doré. Un maitre-autel en marbre, deux sculptures en bois doré, un somptueux retable et une peinture à l’huile sur toile de 3X2 m complètent cet ensemble.
Le XVIIIe siècle participa aussi à l’embellissement de l’église avec la grille de communion en fer forgé, des lustres en cristal, des chandeliers et un bénitier en marbre gris.
A partir du XIXe siècle, les travaux effectués dans l’église correspondent à une réparation a minima du plafond et du toit.
Une campagne de travaux menée à partir de 1955 entraine la disparition d’un grand nombre d’éléments de décors et architecturaux ainsi que l’introduction d’enduits ciments sur les parements intérieurs.
D’après la notice historique du cabinet Auriol+Delwarde architecture