Occitanie, Gers (32)
Larroque-sur-l’Osse, Église Saint-Martin de Eux
Édifice
Saint-Martin d’Heux est situé dans la partie agenaise du département du Gers. L’église est construite sur une motte à peu près circulaire d’où l’on découvre un beau panorama sur la vallée de l’Osse. Elle se compose d’une large nef sans bas-côtés et d’un chœur à chevet plat, le tour s’inscrivant dans un rectangle régulier. Une salle de plan carré, sans doute la base d’un clocher qui n’a pas été construit, la précède à l’ouest. Elle est flanquée sur toute la longueur du côté sud de l’ensemble formé par une sacristie qui communique avec le chœur, une chapelle ouvrant sur la nef par une grande arcade et un avantporche ou emban. L’emban constitue le seul accès à l’église à partir de l’ancien cimetière. Il est pavé et possède encore une partie du banc de pierre qui servait lors des cérémonies de la communauté villageoise. Un toit unique couvre l’église et cet avant-porche dont la charpente, ancienne, repose sur un muret par l’intermédiaire de quatre poteaux de bois.
Le clocher-mur qui s’élève à l’aplomb du mur occidental de la nef est construit en appareil moyen régulier. Un abat-son protégeait autrefois à l’ouest les cloches des vents humides. Le carillonneur y accédait à l’est grâce à un ouvrage de bois. Le clocher est protégé par un toit couvert de tuiles plates.
Un ancien presbytère très rustique s’appuie sur l’église, à l’est. Une génoise double court autour de l’édifice, une génoise triple autour du presbytère. La construction de l’église remonte peut-être à la fin du Moyen Age, mais celle-ci a fait l’objet d’une importante reconstruction au XIXème siècle. La rusticité extérieure de l’ensemble contraste aujourd’hui avec le tardif décor intérieur. Du siècle dernier datent en effet le tracé des ouvertures, la voûte plafonnée, raidie par un arc triomphal et le décor peint. L’église a conservé son mobilier traditionnel, grille de communion, chemin de croix, statues de plâtre, mais aussi dans le chœur, un autel et son retable néo-classique, encadré de deux tableaux représentant des saints évêques que l’on peut dater du XVIIIème siècle.
En 1995, la Sauvegarde de l’Art Français a participé pour 27 000 F à la restauration de la face ouest du campanile et a donné, en 1996, la somme de 10 000 F pour la restauration de l’ouvrage protégeant l’escalier qui conduit aux cloches.