Bourgogne-Franche-Comté, Saône-et-Loire (71)
Saules, Église paroissiale Saint-Hilaire, Lampe de sanctuaire
Objet d’art
L’église paroissiale Saint-Hilaire renferme une lampe de sanctuaire dotée d’un symbole héraldique clairement identifiable : les écussons de France et de Pologne réunis sous la couronne royale.
Un objet d’art témoin des relations diplomatiques entre les royaumes de France et de Pologne
Cette lampe de sanctuaire d’époque Louis XV comme le soulignent les éléments feuillagés encadrant les écussons ou encore le travail de la ciselure, associe l’écusson de Pologne, celui du roi Stanislas Ier Leszczynski, composé de l’aigle d’argent, du chevalier et de la tête d’un buffle, à la fleur de lys française ce qui fait écho au mariage de Louis XV avec Marie Leszczynska en 1725.
Le mystère d’un objet de provenance royale dans l’église paroissiale Saint-Hilaire
L’origine de cette lampe de sanctuaire est empreinte d’une certaine part de mystère. Plusieurs hypothèses se bousculent : il pourrait s’agir d’un don de la reine Marie Leszczynska, qui se plaisait à enrichir les églises, ou encore d’un présent de la reine à l’abbé de Salignac-Fénelon à la suite de la restauration d’une église du prieuré de Saint-Sernin-du-Bois où il s’est retiré en 1751. Le périple de cet objet est tout aussi atypique : partie pour les Beaux-Arts de Paris afin d’y être réparée, la lampe a ensuite disparu pendant plusieurs années avant d’être retrouvée dans la cathédrale d’Autun où elle avait endossé la fonction de reliquaire.
Un objet d’orfèvrerie menacé par l’oxydation du métal
Véritable témoin silencieux du règne de Louis XV, cette lampe a été sauvée de l’oxydation du matériau qui la gagnait.
Bibliographie
Archives départementales : Société d’histoire et d’archéologie, 1938, P 33-34
Projet mené par Marie Masson, étudiante de l’École du Louvre