Auvergne-Rhône-Alpes, Haute-Savoie (74)
La Clusaz, Chapelle du Var
Édifice
NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction.
DESCRIPTION
La chapelle du Var est un édifice non orienté, de petites dimensions suivant un plan rectangulaire simple.
Les élévations présentent de petites baies, toutes de formes différentes : rectangulaire côté nord, au-dessus de l’autel, avec un arc plein cintre côtés est, ouest et de forme ovoïdale côté sud.
La toiture est composée de tavaillon et reçoit, sur son faîtage, un clocher dont les murs et la toiture sont également couverts de tavaillon.
A l’intérieur, la nef était couverte par une voûte d’arêtes aujourd’hui disparue. Seule son empreinte dans l’enduit et les départs de voûte témoignent de son existence.
L’enduit intérieur présente des traces de décor polychrome : soubassement dans les tons orangés, partie supérieur dans les tons blanc cassé, l’un et l’autre délimité par un trait noir.
L’autel placé côté nord était installé sur une estrade comprenant deux marches. Il est surmonté de deux colonnes comprenant des chapiteaux de type corinthiens. On peut émettre l’hypothèse que ces éléments servaient d’écrin au retable de la chapelle.
Le mur est enduit de couleur bleu et comprend des ornements floraux dorés.
historique
La commune de La Clusaz est composée de plusieurs hameaux dotés d’édifices religieux aux dimensions variés, tant et si bien que le bourg de 1700 âmes compte ainsi 7 églises et chapelles, des oratoires et des croix.
Fondée par des héritiers du chirurgien François Donzel-Curtet en 1676, la chapelle du Var est placée sous le vocable de saint François de Sales, saint Grat et saint Symphorien.
Tombée en ruines pendant la Révolution, elle fait l’objet de travaux au XIXe siècle comme l’indique la date de 1827 figurant sur l’encadrement de la baie d’entrée. Mais l’on ne sait si la transformation de la baie s’est alors opérée dans le cadre d’une restauration ou d’une reconstruction complète de l’édifice.
L’époque de construction de la chapelle du Var coïncide avec le mouvement de l’art baroque savoyard qui se développe à la fin du XVIe siècle jusqu’à la seconde moitié du XVIIe siècle dans l’ancien duché de Savoie.
Ce courant esthétique original se rattache aux courants artistiques présents de l’Italie du Nord, de l’Autriche, de la Bavière…
Les décors produits à cette époque présentent des couleurs vives et des formes courbes contrastant avec le paysage souvent austère. Ce courant a influencé de façon plus ou moins forte les édifices religieux de la Savoie et de la Haute-Savoie.
L’époque de construction de la chapelle, la simplicité de son volume extérieur, le décor de couleurs vives du chœur permettent de rattacher la chapelle du Var à ce courant artistique.
Avec l’aide de la Sauvegarde, la commune souhaite entreprendre des travaux de restauration générale qui permettront d’ouvrir à nouveau la chapelle au public.
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