Nouvelle-Aquitaine, Dordogne (24)
Jumilhac-le-Grand, Église Saint-Pierre-ès-Liens
Édifice
Située dans le voisinage immédiat du château de Pruchardie dont elle dépendait autrefois, l’église de Jumilhac était un important lieu de pèlerinage, située sur l’un des chemins de saine Jacques de Compostelle. Dédiée à saint Pierre-ès-Liens, c’est maintenant une église paroissiale. Le plan est en forme de croix latine orienté. La nef étroite de trois travées sans collatéraux est prolongée par un large transept avec absidioles garnissant le côté est de chaque bras ; un large chœur de deux travées a remplacé au XVème s. l’abside romane en hémicycle, il porte une voûte sur croisée d’ogives. La nef a perdu son voûtement d’origine, le transept a gardé la coupole sur trompes du carré et les voûtes en berceau des bras nord et sud. Certaines fenêtres en plein cintre et fortement ébrasées à l’intérieur datent sans doute de l’origine de la construction. Celles qui éclairent le chevet plat et les extrémités du transept sont à deux lancettes surmontées d’un remplage rayonnant. À l’extérieur, des contreforts à glacis soutienne nt les murs, et sur le côté sud, une grosse tour cylindrique flanque la seconde travée du chœur. La tour octogonale qui surmonte la coupole à la croisée du transept est formée de deux étages en pierre percés d’ouvertures en plein cintre géminées et à double archivolte séparées par une colonne cylindrique; les masques sculptés dans la pierre ornent la partie centrale de l’archivolte extérieure ; certaines de ces ouvertures ont été obstruées. La cour est surmenée d’une courte flèche en ardoise. Le mobilier intérieur est assez riche. Un maître-autel et son retable du XVIIème s. sont classés Monuments historiques. Les stalles datent du XVIIIème s. et on a récemment dégagé des peintures murales cachées par un re table du XIXème s. Pour aider à la restauration de la couverture du chœur faire de tuiles plates et à celle de l’escalier en lauzes, la Sauvegarde de l’Art Français a versé une subvention de 90 000 F en 199 2, puis 80 000 F en 1993 pour la restauration de la nef et de la croisée du transept.
D. B.