Grand Est, Aube (10)
Joncreuil, ÉGLISE SAINT-PIERRE-ÈS-LIENS
Édifice
NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique est en cours de rédaction.
L’église de Joncreuil a peut-être été paroissiale dès 1185. En 1407, elle est mentionnée comme chef-lieu de paroisse alternativement avec l’église de Grigny-au-Bois.
Au XVIIIème siècle, les dîmes de Joncreuil sont réparties chacun pour un tiers entre le curé, l’abbaye de la Chapelle-aux-Planches et le prieuré de Rosnay-l’Hôpital.
La seigneurie relève de Montmorency pour moitié et de l’autre de Rosnay, comprenant l’enceinte de la paroisse, l’église et la cure.
La nef romane de trois travées plafonnée sous charpente du XIIème siècle est flanquée de collatéraux marqués par des piliers carrés à chapiteaux sommaires constitués uniquement de filets. Les arcades s’ouvrant sur les bas-côtés sont en plein cintre. Des traces de fenêtres hautes sont encore visibles dans la nef. Elles ont été occultées lors de la construction des bas-côtés également plafonnés au moment du percement de deux fenêtres, l’une au midi en 1743 et l’autre au Nord au 1744 (hypothèse). Une même couverture, à faîtage axial couvre la nef et les bas-côtés.
La façade occidentale de la nef est rétablie en 1765-66, la même année que le plafond de la nef, les murs gouttereaux et la sacristie qui était auparavant derrière le maître-autel. La nef est précédée d’un « halloy » en pan de bois couvert en tuiles canal. Deux contreforts situés au droit des murs de la nef s’appuient contre elle.
L’arc triomphal qui marque l’entrée dans le transept a été rehaussé au début du XIIIème siècle puisque les deux chapiteaux devaient à l’origine la recevoir.
Les deux bras du transept sont moins élevés que la croisée et servent de chapelles pour des autels latéraux (St-Nicolas au Nord et la Ste Vierge au Sud). Les sept baies qui éclairent le choeur et le transept ont été construites à différentes époques. Deux d’entre elles ont été percées après 1744. Certaines sont étroites et cintrées (baies latérales du choeur) ou plus larges (baie de la façade Sud, baie du chevet). Le transept est couvert en tuiles plates comme la nef et le choeur.
Le transept et le choeur d’une travée sans chapelle sont voûtés d’ogives du XVIème siècle bien que le transept s’appuie sur des piles du XIIIème siècle à chapiteaux à crochets superposés. Au XVIème siècle, les arcs doubleaux et les nervures ont été retaillées au niveau du choeur (très visible dans l’abside, les nervures ont conservé à la naissance leur section d’origine). Les chapiteaux du choeur avec leur tailloir circulaire font penser à ceux de la partie orientale de la cathédrale de Troyes.
L’église se termine par un chevet plat épaulé par deux contreforts d’angle. A la croisée du transept, le clocher carré à abat-sons triples sur les quatre faces et couvert en ardoises est coiffé d’un toit en dôme à l’impérial (depuis au moins le XVIIIème siècle) couvert de feuilles de zinc. Il a été restauré en 1875 et en 1895-96.
Une tourelle accolée au bras Nord du transept et au mur de l’abside permet d’accéder au clocher. Elle est mentionnée en 1744.
Le projet en images
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