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Intréville (28) - Eglise Saint-Laurent

NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction. 

description

La façade ouest est dissymétrique : un bas-côté a été visiblement ajouté au nord, dans l’axe du clocher. Il est percé dune porte dont l’arc surbaissé fait penser au XVIIIe siècle. 

Un pignon symétrique correspond à la nef. Il est encadré par deux contreforts minces, de type roman. La porte à double rouleau est entourée d’un tore en plein cintre dont certains claveaux sont en longueur, ce qui trahit une réfection après la guerre de Cent Ans. Est-il plus ancien ? L’absence de chapiteaux incline à le dater du XVe siècle. Le petit fronton qui le surmonte est sans doute beaucoup plus récent. Une petite fenêtre le surmonte. Elle a fait l’objet de réfections qui rendent une datation incertaine. Plus haut, une autre ouverture, en arc brisé, relativement étroite, fait penser au milieu du XIIe siècle.

Le chevet est plat, encadré par deux contreforts en diagonale, signes d’une reprise aux XV-XVIe siècle. Il était percé d’une baie en arc brisé, relativement large et ébrasée qui a été murée.

Le mur nord présente deux travées semblables à celles du mur sud, puis le clocher. Celui-ci est dépourvu de contreforts et constitué d’étages de plus en plus étroits, de fins glacis font la transition à chaque niveau. Deux larmiers encadrent le niveau de l’horloge. Le dernier étage est percé de baies géminées en lancette, sans chanfreins. Une imitation de bande lombarde courte au sommet, sous le toit en bâtière. Elle ne semble pas antérieure au XIXe siècle. Un contrefort en diagonale renforce l’angle sud-ouest. Une fenêtre a été percée dans la base, pour l’aménager en chapelle. Le bas-côté, entre le clocher et la façade ouest, n’est éclairée que par une fenêtre, comparable à celle de la base du clocher. Un contrefort prolonge le mur de la façade. Comme on pouvait s’y attendre, le contrefort du clocher fait saillie.

La nef est couverte d’un berceau brisé, lambrissé, dans laquelle les fenêtres s’insèrent, comme au Puiset. Elle communique avec le bas-côté par deux grandes arches qui reposent sur un pilier octogonal.

historique

La paroisse relevait du Chapitre de Chartres qui présentait le curé. La nef est romane et le clocher du XIIIe siècle. Elle a des traits communs avec les églises du Puiset et de Saint-Valérien de Châteaudun. Des travaux ont été exécutés au XVIe siècle.

Nous sommes portés à penser que les cinq travées de l’ensemble nef-chœur datent de la seconde moitié du XIIe siècle. Il a été renforcé à l’est par des contreforts après la guerre de Cent ans.

Le clocher est moins ancien que la nef mais a dû, lui aussi, être étayé par un contrefort qui empiète sur celle-ci. Le bas-côté semble n’avoir été ajouté qu’au XVIIIe siècle. On a alors abattu le mur nord de la nef et on l’a remplacé par deux grandes arches.

Quant au chœur, tout porte à penser que le bâtiment actuel date du XVIIe siècle. Fermé pour l’usage d’une communauté monastique, il aura fallu élargir la nef pour accueillir la population du village. Il a remplacé un chœur d’une seule travée.

Intréville, Saint-Laurent, « Connaissance et Sauvegarde du Patrimoine » – 2012

Le projet en images

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