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Église Notre-Dame dépendait de l’ancien diocèse de Chartres. Ce petit édifice du XIIe s., bien qu’ayant subi de nombreuses transformations après la guerre de Cent ans et au XIXe s., a conservé une structure romane proche de celle des églises voisines de Nourray et Lancé. Il se compose d’une nef unique et d’un chœur terminé par une abside semi-circulaire. La travée droite du chœur a été éclairée au XVe s. par une grande baie à rem plage flamboyant percée dans son mur sud et couverte d’une nouvelle charpente que l’on a prolongée sur l’abside surélevée en la circonstance. Malgré ces transformations, les dispositions d’origine sont encore très lisibles. Quatre contreforts, formés de colonnes jumelles surmontées d’une colonne simple supportée par une tête sculptée et terminée par un chapiteau, scandent le chevet. Entre ces contreforts s’ouvraient des fenêtres, aujourd’hui bouchées, à double voussure en plein cintre, flanquées de colonnettes que l’on voit encore sur la fenêtre nord, dissimulée par la sacristie. Comme à Nourray, la voussure de la fenêtre d’axe polylobée est ornée d’un cordon de dents de scie. La corniche qui surmonte cet ensemble se compose de petites arcatures retombant sur des modillons sculptés de têtes. La nef, très endommagée pendant la guerre de Cent Ans, a été renforcée par des contreforts et des fenêtres en arc brisé, dans le goût du temps, ont été percées dans chaque travée. Elle est surmontée par un clocher carré sommé d’une flèche. Le portail à double ressaut de pierre date également de cette époque. C’est à cette même campagne de travaux que se rattache la construction de la charpente lambrissée de la nef de 12,50 m de haut, maintenue par une structure de poteaux. Au XIXe s. l’ensemble a été dissimulé sous une voûte de plâtre et ses retombées. Le chœur dont la travée droite est séparée de l’abside par un arc en plein cintre et des colonnes engagées a été réaménagé au XVIIIe s. et doté alors de lambris, d’un maître-autel et d’autels latéraux. Ce décor classique dissimule les baies et les cinq arcatures romanes retombant sur des colonnes engagées qui le scandaient à l’origine. Outre ce décor, la chaire à prêcher et le confessionnal du XVIIIe, il faut signaler un crucifix du XVIe s., un banc coffre du XVe s. décoré de panneaux de serviettes conservé dans la sacristie et les vantaux XVIe s. du portail ouest. La nef présente d’importants désordres dus à des aménagements malencontreux. Par ailleurs, le relevé de la charpente a mis en évidence un grave affaissement de la troisième ferme, sous la partie ouest du clocher et des glissements importants des doubles sablières des murs goutterots. La moitié des pièces de charpente du clocher sont hors d’usage. Aussi, la Sauvegarde de l’Art français a subventionné en 1998, à hauteur de 200 000 F, la restauration de la charpente et de la couverture de la nef et du clocher ainsi que les maçonneries et les enduits, repris au milieu du siècle avec du béton et du ciment gris (façade ouest et contreforts).

J.M.

Le projet en images