De fondation romane, l’église de Guerquesalles, dédicacée à saint Germain d’Auxerre, était placée sous le patronage de l’abbaye d’Almenêches. Édifiée au XIIIe s., elle a fait l’objet de reprises importantes au XVIe siècle. Elle se présente sous la forme d’un rectangle précédée à l’ouest d’une tour-clocher et se termine par un chevet plat contre lequel a été flanquée ultérieurement une sacristie. L’édifice est construit en roussard, pierres qui se colorent harmonieusement sous les rayons du soleil et sa couverture est d’ardoises, à l’exception du clocher. L’élégante élévation de ce dernier doit beaucoup à sa toiture de forme pyramidale en pierres. Mais la partie la plus intéressante de l’édifice est, sans conteste, le mur-pignon du chevet percé en partie haute de deux petites fenêtres de forme lancette, finement tracées.
Le plan terrier des années 1770 témoigne de l’ensemble formé alors par le château édifié sur sa motte féodale, le presbytère et l’église. Ne figure pas sur le tracé au sol, schématique, de cette dernière, la chapelle funéraire construite en 1847 sur le flanc sud de l’église par la famille de Mackau. L’amiral Ange-Ferdinand-Armand de Mackau (1788-1855), un temps ministre de la Marine, et le baron Ange-Ferdinand-Armand de Mackau, député de l’Orne, en sont les membres les plus notables. Ce dernier, organisateur du bazar de la Charité, perdit dans le tragique incendie de 1897 sa belle-soeur, Isabelle Maison, veuve d’Albert de Vatimesnil. Une plaque lui est dédiée et un des vitraux de l’église rappelle ce drame.
À l’intérieur, l’édifice, qui a perdu ses entraits d’origine, est simplement couvert d’une voûte en berceau de plâtre et conserve un riche mobilier dont un maître-autel du XVIIIe s. orné en son centre d’une Déposition de croix.
Pour la restauration de la couverture et la reprise de la charpente, conçue selon le principe des chevrons portant fermes, la Sauvegarde de l’Art français a fait un don de 5 000 € en 2011.
Élisabeth Caude
Le projet en images
