Saint-Etienne-Vallée-Française, Reproduction de la grotte de Lourdes du Château de Cambiaire

La commune de Saint-Etienne-Vallée-Française se situe sur un relief schisteux, caractéristique de la Lozère. Ce petit bourg qui a connu aussi bien la croisade des albigeois, que les guerres de religions ou encore la guerre des Camisards, conserve un riche patrimoine historique et naturel.

le château de cambiaire

En 1366, le vicomte d’Alès donne Seigneurie à Bernard et Pierre de Raymond de Calberte démarrent la construction d’un château surplombant le village de Saint-Etienne-Vallée-Française. Organisé selon un plan quadrangulaire, autour d’une cour intérieure, l’édifice reçoit trois tours rondes et une grande tour carrée formant donjon, des créneaux, archères et échauguettes.

En 1392, les châtelains achètent une partie des droits de justice de Saint-Étienne et en deviennent de ce fait les co-seigneurs. Jusqu’au XVIII^e siècle, les Raymond de Calberte sont régulièrement cités comme seigneurs ou co-seigneurs de Saint-Étienne et demeurent propriétaires du château.

En 1746, le marquis Borelly de Roqueservières épouse l’héritière des Raymond de Calberte. Si le Marquis est contraint de rendre ses titres féodaux à la Révolution, le château est cependant épargné par le peuple. Suite au mariage de Jeanne de Cabiron avec le Général Marquis de Cambiaire, le château devient propriété d’une autre grande famille locale qui lui donne son nom.

À partir de 1873, Jeanne fait restaurer le château dans le style néo- médiéval de l’époque.

au cœur des cévennes protestantes, une réplique de la grotte de lourdes

L’histoire raconte que la marquise a un enfant né handicapé. La médecine ne pouvant rien, Jeanne de Cambiaire part avec lui à Lourdes. L’enfant revient guéri. En signe de gratitude, Jeanne de Cambiaire lance, à partir de 1875, la construction d’une chapelle et fait reproduire la grotte de Lourdes.

Des pèlerinages et des manifestations catholiques s’y déroulent alors pendant quelques décennies.

Aujourd’hui, les heureux propriétaires du château poursuivent un rêve : mettre à jour les vestiges enfouis sous la terre et reconstruire le sanctuaire, cher à la mémoire des stéphanois à qui certains arrières-grands-parents ont légué le souvenir du pèlerinage.

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